Directions ou objectifs ? Ma façon d’avancer

Réaliser ses projets demande de s’organiser et de savoir ce qu’on veut. Faut-il dès lors favoriser les directions ou les objectifs ? Je vous partage ma façon d’avancer.

Réaliser ses projets demande de s’organiser et de savoir ce qu’on veut. Faut-il dès lors favoriser les directions ou les objectifs ? Je vous partage ma façon d’avancer.

Bonjour à tous ! Dans ce premier article de 2020, je tenais à vous parler de ma (nouvelle) façon d’avancer dans la vie, au fur et à mesure des mois qui passent. Qui dit janvier dit souvent organisation, planification, et objectifs. Je m’étais lancée dans une organisation type « bullet journal » en 2019, alors que je mettais en place une vie nouvelle. Aujourd’hui, j’avance un peu différemment. Je peux toujours m’aider des objectifs pour avancer, mais ils s’accompagnent à présent de ce que j’appelle des directions

Avancer sans perdre le cap

Mettre en place des projets demande une bonne vision de ce qu’on aimerait obtenir, de pourquoi on aimerait l’obtenir, et une bonne organisation au quotidien. 

Avoir des objectifs, c’est savoir où on va et ce qui doit être fait pour y aller. 

Avant de vous parler plus en détail de mon expérience, voyons ce qui sépare (pour moi), les objectifs des directions.

L’objectif : une vision claire de ses projets

Un objectif, c’est une vision très claire d’un résultat à atteindre. Plus on est précis, plus on a des chances d’y parvenir (vous avez peut-être déjà entendu parler de la méthode SMART). Un objectif a besoin par exemple d’être réaliste, tout de même ambitieux pour motiver, mesurable, inscrit dans le temps avec dates et délai, mais aussi à notre portée : si on ne peut pas assurer sa réalisation, il s’agit d’un projet, non plus d’un objectif (par exemple, si vous voulez avoir tant de clients au bout de tant de mois).

Autre indication importante : prévoir un plan B. Avoir un objectif qui s’effondre peut être mal vécu, si on s’imagine incapable de rebondir.

La direction, dans tout ça ?

Une direction, c’est une orientation. Elle est beaucoup plus souple que l’objectif, parce qu’elle évolue avec vous. Elle est aussi liée aux intentions. Poser une intention, c’est se demander : qu’est-ce que je désire et pourquoi ? Par exemple « Cette année, je vais écouter mon intuition pour prendre des décisions plus justes pour moi ». Ainsi, vous vous dessinez par la même occasion une direction. Vous savez que, pour 2020, vous avancerez en restant à l’écoute de votre ressenti. 

Si une intention peut être détaillée, elle reste tout de même ouverte. J’entends par là qu’elle pose une base, avant d’imposer des étapes. Écouter votre intuition signifiera peut-être méditer un peu tous les jours, et par la suite ressentir une chaleur dans le corps, quand la décision est bonne à prendre. Vous n’y penserez peut-être pas au début, et puis vous viendra l’envie d’essayer; peut-être rencontrerez-vous quelqu’un qui a des conseils à vous donner.

Vous l’aurez compris : on ne sait pas précisément où on va, mais on sait pourquoi on y va.

Passer des objectifs aux directions : mon expérience

Je vous partage ci-dessous la manière dont mon organisation a évolué au cours de l’année 2019, et m’a fait passé des objections aux directions.

Avoir des projets qui motivent

Le plus important, à mes yeux, a toujours été de pouvoir resté motivée par mes projets. Ma motivation découle du sens que je porte à ce que je fais.  [à lire aussi : Comment rester motivé par ses objectifs]. Dès que je fatigue, que je vis une contrariété, que je doute de moi, je peux perdre ma motivation, parce que mes idées s’embrouillent. Dans ce cas, je fais en sorte de ramener de la clarté sur mes projets. [À lire aussi : Mettre de la clarté – 9 astuces pour dépasser doutes et confusion].

J’ai donc eu des projets, en 2019. Celui de poser les bases de mon entreprise, à travers un site internet, une page de vente, des réseaux sociaux. Celui d’écrire un livre, pour le publier. Celui d’avoir mon diplôme en Scan Thérapeutique, pour pouvoir proposer des services qui y sont liés. 

Pour les mener à bien, munie de mon premier Bullet Journal (youhooou), j’ai décortiqué chaque projet en autant d’étapes qu’il m’en fallait pour me sentir avancer.

Un exemple, pour le mois de février, j’ai eu pour objectif de “trouver le nom de ma future entreprise, me constituer un moodboard pour définir mes couleurs, ma typographie et mes éléments graphiques et définir la mise en page de mon site”.

Je divisais chaque objectif en étapes et sous-étapes, pour m’assurer de tout terminer avant la fin du mois. En fait, j’attendais de mes objectifs qu’ils me mènent droit où je voulais aller. 

À force de les utiliser, j’ai pu me faire le constat suivant :

Les points forts des objectifs : ils sont un super repère sur lequel s’appuyer pour poser ses actions. Ils nous évitent de nous éparpiller, surtout quand on est motivé par plein d’idées à la fois. Poser un objectif sur le papier nous fait vite voir qu’on n’a pas le temps de tout faire, et qu’on doit prioriser.

Les points faibles des objectifs : On peut vite les voir comme des balises fixes, desquelles dépend notre réussite. Si on ne les atteint pas, on se pose des questions, on doute, on s’arrête. C’est ce qui m’est arrivé à un moment donné : je comptais lancer mon site internet un certain mois de l’année, et ma stratégie était objective, faisable. Pourtant, je n’étais pas du tout prête le jour J. Même le mois M. J’ai du reporter, et j’en ai ressenti une grosse frustration.

Les objectifs activent souvent notre raison. On raisonne, on analyse. On a donc tendance à mettre de côté ce qui vient du coeur, de l’émotionnel, de l’intuition. Et ça, ça m’a posé problème.

Le quotidien : un long fleuve mouvant

En fait, il n’y a pas que nos projets dans la vie. On a aussi des obligations, ces choses qui doivent se faire, et qui peuvent sembler pesantes. Il y a aussi les imprévus, qui peuvent tout chambouler. Les opportunités un peu inattendues, qui nous mènent à revoir nos plans et à les adapter si on les accepte.

Car c’est ainsi que la vie est faite. Elle nous envoie parfois des événements extérieurs qui ne s’accordent pas à nos objectifs. Qui nous demandent de revoir notre emploi du temps. 

Mes journées étaient divisées en tâches à faire, en mini objectifs aptes à soutenir l’objectif du mois. Avec cette façon d’avancer, je me sentais rassurée, comme si cette suite d’opération garantissait mon succès. Le légitimait. En même temps, je me sentais aussi liée à ces objectifs. Je les avais choisis, alors je me devais de les respecter. Par conséquent, je ne me permettais pas la souplesse, l’accueil, l’adaptation. S’il faisait beau tout à coup et que j’avais très envie de sortir me dégourdir les jambes… je regardais s’il y avait un trou de prévu entre mes tâches.

Quand les événements semblent suivre leur propre direction

Qu’est-ce qui m’a conduite à passer des objectifs aux directions ? Ce fameux milieu d’année, où j’ai réalisé bien malgré moi que je n’étais pas arrivée à valider tous mes objectifs. Je n’étais pas dans les temps. Un programme que j’avais commencé ne me menait pas là où je l’espérais. Bref, les choses avaient suivi un cours qui ne correspondait pas au plan que j’avais en tête.

Je m’en suis voulue. Je me suis sentie mal. Et j’ai eu la sensation que je ne supporterais pas plusieurs échecs de ce genre (oui, j’ai peu de patience vis-à-vis de moi-même #oups). Alors, j’ai décidé de changer ma façon d’avancer. En commençant un nouveau mois dans mon BuJo, je n’ai plus inscrit ma liste d’objectifs à atteindre (avec ces fameuses petites cases, que je détestais ne pas pouvoir cocher à la fin du mois). À la place, j’ai continué de lister les tâches que je voulais réaliser, dans un cadre plus général, et je les ai appelées des « directions » ; plus de cases à cocher, mais une flèche qui indique une dynamique à suivre.

Passer des objectifs aux directions, pour une meilleure ouverture.

Ça va peut-être vous sembler futile. Pour moi, ça a fait toute la différence. Débarrassée des cases qui attendent leur coche et de tout ce que le mot « objectif » renferme, je me suis sentie libre. Dans l’autorisation de faire des fautes. De modifier un peu ma trajectoire. D’écouter mes envies, même si elles semblaient peu raisonnables. [À lire aussi : J’ai testé – un mois à dire oui à mes envies].

J’ai donc continué à avancer, à poser des actions, à suivre une stratégie, en ayant maintenant à l’esprit que tout n’est pas figé, et que la vie nous réserve parfois des surprises – qu’il serait dommage d’ignorer.

Une nouvelle ouverture.

Et puis, j’ai réentendu parler des intentions. De l’idée de se positionner d’une certaine manière dans sa vie. Comment décide-t-on d’être, de se présenter à ce qui vient – plutôt que choisir de se concentrer sur le faire. [À lire aussi : J’ai testé – un mois à utiliser le pouvoir de mon intention]. 

En se focalisant sur ses objectifs, sur des manières très rationnelles et analytiques de comment avancer, on en oublie de s’interroger sur l’énergie qu’on y met, sur l’attitude qu’on adopte, face aux autres, face à la vie, face à soi-même. Vouloir atteindre un objectif, c’est bien, mais s’oublier en chemin en le faisant ? 

En conséquence, je me suis mise à me demander : Quelles sont mes intentions pour le mois à venir ? Qu’est-ce que je décide d’être, pour réaliser mes projets ? De quoi ai-je besoin, pour être cette personne-là ?

Une intention donne le ton de notre direction à prendre. Et pour voir clair dans ses intentions, ça aide de voir clair dans ses besoins. Si vous voulez lancer votre site internet, mais que vous êtes en même temps traversé par un bouleversement émotionnel (typique de janvier : on sort d’une période de fêtes et de potentiels conflits familiaux remis sur le tapis, on en sort nostalgique ou blessé·e, mais c’est le début de l’année et on veut y croire, mettre les bouchées doubles).

Et si votre intention était de lancer votre site internet en pleine vitalité, pour avoir l’énergie nécessaire à la gestion des émotions qui vont avec, aux détails à régler, à adapter ? Vous verrez peut-être que, pour cela, vous avez d’abord besoin de quelques jours plus ralentis. De mettre vote site de côté, pour vous consacrer à une autre passion, ou passer du temps en couple, en famille, voire même seul·e. 

Savoir s’écouter et y mettre la bonne énergie

Ça peut faire peur, de ne pas faire les choses tout de suite, quand on pourrait objectivement les faire. Ça demande aussi de savoir s’écouter, et d’être prêt·e à entendre sa vérité. Pourtant, les choses s’accomplissent sur une période bien plus grande qu’une simple journée : retarder une tâche, c’est parfois s’ouvrir de plus amples possibilités. Et de mieux tenir sur la durée. 

Il ne suffit pas de « faire » les choses. Le vrai moteur vers le succès, selon moi, c’est l’attitude qu’on va mettre dans ce qu’on entreprend. Et d’avancer avec la conscience que les choses sont mouvantes. 

Avoir un projet, c’est avoir une boussole, une étoile dans le ciel qui scintille juste pour soi. Avoir des intentions à son sujet, c’est dépenser une certaine énergie, un moteur qui nous fera avancer. Poser des objectifs, c’est tenir le guidon et orienter au plus précis notre trajectoire – mais à trop serrer le guidon entre ses mains, on se rigidifie les bras, le corps, et donc l’énergie. 

Comment choisissez-vous d’avancer ?

Vous voulez poser vos propres directions ? Concentrez-vous sur vos rêves, sur vos envies profondes. Vous pouvez vous dire « ok, si je mets la peur de côté, vers où me porte mon amour pour ce que je fais ? ». « Qu’est-ce qui est réellement important pour moi ? ». « De quoi ai-je besoin actuellement, pour avancer vers mes rêves ? ».  

Allez écouter votre coeur, votre ressenti, plutôt que votre tête qui va vous diriger en fonction de vos compétences, attentes et résultats. 

Chaque mois, vous pouvez prendre le temps de poser vos intentions. Je décide d’être… (en rapport avec ce que vous ne voulez plus pour vous). Je m’ouvre à… Je lâche… 

Elles seront vos directions, l’élan par lequel vous choisirez ensuite vos tâches à faire/objectifs.

En parallèle, voyez de quoi vous avez besoin ce mois pour suivre votre direction. Est-ce de repos ? De ralentir ? Ou alors de tout donner ? De voir des amis ? De mettre plus de fun dans ce que vous faites ?

Et puis, vous pouvez voir vos objectifs comme des directions. Comme des points de repère, qui ne sont pas une finalité. Qui peuvent s’adapter, pour le meilleur. 

Je préfère les directions, parce qu’elles laissent place au mouvement de la vie.

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Réaliser ses projets demande de s’organiser et de savoir ce qu’on veut. Faut-il dès lors favoriser les directions ou les objectifs ? Je vous partage ma façon d’avancer.
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