J’ai testé : un mois à dire OUI à mes envies

Que se passe-t-il, quand on met son planning de côté et qu’on se laisse guider par ses envies ?  J’ai passé un mois à dire oui à mes envies. Je vous livre ici mon expérience.

Que se passe-t-il, quand on met son planning de côté et qu’on se laisse guider par ses envies ?  J’ai passé un mois à dire oui à mes envies. Je vous livre ici mon expérience.

Je vous retrouve dans un nouvel article consacré à une méthode ou façon de faire que j’ai testé et dont je vous partage l’expérience. Cette fois, j’ai testé… un mois à dire oui à mes envies. Je me suis réservée l’entièreté du mois de décembre pour oser m’écouter et ne faire que ce qui me donnait envie. Fini, les tâches forcées, les plannings anticipés. Mais peut-on vraiment avancer et produire du contenu en se laissant porter ? Je vous laisse le découvrir !

Un mois à dire oui à mes envies : Suivre ce qui vient de soi

Je suis une personne habituellement prévoyante, qui aime contrôler sa journée. Me sentir organisée et au clair avec ce que je vais faire, c’est ma façon de me rassurer et d’avancer au quotidien. L’idée de lâcher prise sur mes objectifs m’a donc fait peur. En même temps, j’avais déjà pu sentir toute la puissance de la spontanéité, quand je me mets à travailler sous le coup d’une envie.

Une envie, c’est quoi ?

Pour moi, une envie est un appel du coeur. C’est un élan qui vient de vous, qui peut vous surprendre sur le moment, mais qui sonne comme une évidence. Vous êtes attablé·es à un repas familial et là, vous sentez qu’en réalité, vous avez envie de silence et de lecture. Vous bossez sur un papier important, et vous sentez en même temps que vous préféreriez largement partir vous balader.

Ma démarche

Comme je le disais plus haut, je me suis choisie un mois de l’année qui ne contenait aucune obligation majeure (à l’exception d’un rendez-vous médical). J’ai préféré y aller doucement, pour vivre l’expérience avec le plus de plaisir possible. En effet, choisir de se laisser porter par les envies qui viennent, c’est effrayant. C’est un acte de foi. 

J’ai continué de planifier une liste d’actions, que je note chaque soir dans mon agenda, en modifiant mon positionnement : ce n’étaient plus des choses « à faire », mais des choses « qui pourraient être faites ». Avec ça en tête, je me laisse voir l’envie qui vient (oh boy).

C’est parti pour le compte-rendu de mon mois expérimental!

Un mois à dire oui à mes envies : Mon expérience

> Dimanche (1er décembre) : Un congé productif

C’est dimanche, je compte prendre une journée off. Le dernier jour de la semaine est, dans ma tête, une occasion de s’efforcer de ne rien faire, de laisser son esprit vagabonder et de passer du temps en famille. Je passe donc ma matinée à discuter et à lire, et là, juste après le déjeuner j’ai envie… d’écrire mon article de la semaine.

Ça me surprend, parce que depuis le matin je suis un peu fatiguée, donc pas dans un état optimal pour travailler. Et puis, c’est dimanche! Mais l’envie est là, je la sens. Alors, je me pose à mon bureau et je commence à écrire. J’écris vite, les mots viennent d’eux-mêmes. Sans l’avoir voulu, je me suis occupée de l’une de mes tâches de la semaine, avec facilité et plaisir.

> Lundi : On oublie le planning

La veille, j’ai listé dans mon agenda ce que je pourrais faire le lendemain. À mon réveil, j’ai une envie inattendue, que je n’ai pas inscrite sur ma liste : mettre en page mon ebook. Je ne prévoyais pas de m’en occuper ce mois-ci, mais je m’y mets. C’est un plaisir de le faire, ça m’occupe tout le matin, je le termine d’une traite. 

L’après-midi, je sens l’envie et le besoin de me poser pour réfléchir à mon année. Je ne le sais pas encore, mais ce moment passé à poser ma rétrospective de 2019 nourrira mon travail à plusieurs niveaux. 

> Mardi : faire avec l’obligation

Aujourd’hui, j’ai ma seule obligation planifiée du mois. En plus, une activité qui fait partie des « obligations relous ». Je me rends donc chez le médecin, sans savoir ce que je ferai après ; combien de temps je réserverai au trajet ; si je vais m’arrêter ensuite boire un café ou directement rentrer chez moi pour travailler (ou pour me détendre, qui sait ?).

C’est une vraie ouverture, une sensation que tout est encore possible. Cette façon de penser m’aide à y aller avec plus de légèreté. En sortant du rendez-vous, je m’achète une brioche au chocolat (#retourenenfance). Moins pour le principe de me féliciter que parce que j’ai envie de me dire bravo et de me faire plaisir. 

En rentrant, je me dis que ce serait bien de me mettre au travail. Je suis à deux doigts de rédiger mon papier, pour avoir fait quelque chose, mais je sens quelque chose qui me retient. Le plaisir n’y est pas. L’envie n’y est pas. J’ai déjà placé des feuilles vierges à côté de moi. Dissipée, je me mets à griffonner dessus. Je sens que ça me fait du bien. 

Et là, en gribouillant, en acceptant de me laisser aller plutôt que de me forcer à travailler… des mots émergent sur le papier. Quelques associations d’idées plus tard, j’ai mon titre. Celui que je recherche depuis tellement d’années, pour mon roman que je suis en train d’écrire. Je m’étais dit dernièrement que ça serait pas mal que je le trouve enfin, si je veux publier mon premier tome (#sanstitreonvapasloin).

Vous imaginez mon étonnement. Ma reconnaissance. Ma joie. 

Ce soir-là, j’ai célébré la puissance des envies (#onyvaonycroit).

> Mercredi : la logique n’a pas besoin d’être rationnelle

Il y a des envies qui me surprennent. Objectivement, j’aurais dit : pas aujourd’hui. Comme ce matin où je me sens fourbue, avec du coup un moral en berne. Pourtant, j’ai envie de me consacrer à ma formation d’écriture, qui s’oriente en ce moment sur la rédaction de ma légende personnelle. Comment partager son histoire au reste du monde ?

Je savais que le module allait réveiller des émotions, donc me remuer. Je choisis de faire confiance à mon envie. Ça se passe bien. Mais ça secoue, et je suis traversée par une vague d’agacement. Un état qui, d’habitude, m’aurait tout sauf inciter à sortir. Quand je vais mal, je préfère me calmer dans mon coin.

Pourtant, j’ai envie de sortir. Alors, je sors. Je marche. Je ne me sens pas forcément bien, je ressens mes émotions, mais je les laisse me traverser. Et elles passent. [À lire aussi : Quelques clefs pour gérer ses émotions].

> Jeudi : faire avec ce qui vient

Ce jour-là, je découvre par hasard un post Instagram consacré à la loi de la manifestation. Ça me donne envie de me poser et de me questionner sur ce que je veux pour moi. Je prends le temps. Ça me met dans une bonne énergie.

Par moments, j’ai cette voix qui intervient dans ma tête. Avec elle, la peur qui appuie un peu sur le ventre. Elle me dit « mais tu fous quoi ? ». « Tu es en train de mettre ton boulot de côté ». « Tu perds du temps ».

Je choisis de ne pas l’écouter. Elle est toutefois toujours là, dans un coin. Me faisant un peu culpabiliser.

> Vendredi : faire avec ce qui vient (bis)

J’avais prévu tout un programme pour cette journée (en me laissant le droit de le changer mais bon, ça me rassurait de le noter). Je travaille le matin, je suis dans une bonne énergie pour continuer l’après-midi. Ma mère débarque et a besoin de se changer les idées. Elle me propose de tester les échantillons de couleurs du programme auquel je participe. Apprendre à ressentir les couleurs, les formes, les matières qui nous vont le mieux.

Je n’ai toujours pas pris le temps de le faire et je me sens disposée à essayer. On teste les échantillons de base, elle me propose d’en trouver d’autre dans la maison. Alors, on part à leur recherche, en mode exploration. J’y passe bien plus de temps que prévu, et je m’agace un peu, à la fin, de n’avoir pas dit stop plus tôt, pour pouvoir travailler.

En me posant le soir, je me rends compte que cet après-midi m’a aidée à améliorer mon ressenti face aux couleurs – un sujet qui me plaît et que j’aimerais développer et intégrer un jour à l’un de mes produits ou services.

> Lundi/Mardi suivant : lâcher les façons de faire.

Ça faisait un moment que je voulais travailler une partie spécifique de mon roman. Pourtant, je ne me sentais jamais prête à le faire, et j’avais fini par en accepter l’idée. 

Ce lundi soir, je sens l’envie de m’y mettre le lendemain. Mais, sans relire mes notes. En réalité, quand je me consacre à quelque chose d’important, j’ai besoin d’avoir relu la matière à traiter. En mode bonne élève. J’ai toujours cru que c’était ça qui garantissait les bons résultats.

Là, l’idée de ne pas relire mon sujet, alors que ça fait des semaines, voire des mois que je n’ai plus pensé à ça… Ça réveille la voix en moi, celle qui veut la perfection, les choses bien faites, les résultats garantis. Je décide de m’écouter, de ne rien relire. Et mardi matin… ça s’écrit tout seul. 

> Jeudi : dépasser la voix dans sa tête.

Aujourd’hui, j’écris ma newsletter. Je pense que l’envie est là, que ce n’est pas qu’un « devoir » hebdomadaire. J’écris, et ma tête s’invite. Comprenez : mes peurs et mes attentes. Aurais-je plus de lecteurs ? Est-ce que je me révèle trop ? Je ne vais pas les soûler, en parlant de moi ? Ça ne fait pas trop égocentrée ?

L’expérience est nettement moins fun que celle de mon roman (voir au-dessus), si fluide, si hors du temps. Je m’arrête. Je décide d’écrire juste pour moi, à propos de mes acquisitions de l’année et là…la fluidité revient. C’est finalement ça que je décide de partager dans ma newsletter.

Résultat ? Je n’ai pas obtenu plus de lecteurs, mais j’ai reçu des messages touchants, encourageants, sincères. Je réalise que je suis encore pleine d’attentes par rapport à la réussite. Qu’est-ce qui m’importe le plus ? Des abonnés supplémentaires ou des échanges vrais et inspirants ? [À lire aussi : Vivre sans attentes, possible ?].

> Samedi : laisser parler les mots.

Ce jour de week-end, j’ai une soudaine envie de poster sur Instagram. Sans réfléchir, je rédige mon post et je me vois parler de cette relation entre l’espace, les couleurs, les matières, les éléments, l’énergie et notre propre identité. Je découvre en même temps mon réel intérêt pour cette relation-là.

Peu de temps après avoir posté, j’ai la voix qui revient : « tu l’as publié sans réfléchir ! Ce n’est même pas une heure logique niveau audience. On va en penser quoi ? ». 

> Lundi et mardi : déconnexion.

Je me sens le besoin de me détacher complètement de mon travail. Alors, je le fais. Je ne vais pas sur les réseaux, je prends le temps de faire des courses, de passer en ville. C’est fun, ça fait du bien.

Par moments, j’ai cette voix qui me rappelle les choses que je pourrais faire, pour avancer. Pour ne pas manquer… de quoi ? De temps, de succès, d’argent ? Elle me retire parfois de mon moment, m’empêchant de l’apprécier pleinement.

> Mercredi : confusion.

Dès le matin, je me sens oppressée. Une journée « sans ». Pourtant, je me sens obligée d’écrire mon article pour le blog. Je me tire un peu sur ma chaise, je l’écris, pour me rendre compte au final que… je n’ai pas envie de le publier. Pas envie de me dépêcher. 

Plus je m’entête à me convaincre qu’il faut que je le termine pour le poster, plus je me sens mal, confuse, presque à me demander où je veux aller avec Ouvrir une porte (pas joyeux joyeux). 

Finalement, je décide de ne pas le poster. Sans réussir à le vivre bien. Je sais que c’est mieux ainsi, mais je m’en veux.

> Jeudi : deux pour le prix d’un.

Je me réveille malade et pourtant… j’ai envie de travailler à ma formation d’écriture. Surprise, je fais quand même la leçon, qui s’avère courte et dont l’exercice me permet de découvrir mon message, ma cible. Je suis inspirée, à moitié engloutie par la maladie (#lol). J’en ressors en ayant avancé non seulement sur mon statut d’auteure, mais aussi d’entrepreneure. Plutôt chouette.

Un mois à dire oui à mes envies : le bilan

Tout d’abord, je suis surprise de la vitesse à laquelle je me suis adaptée à cette nouvelle façon de faire. Je m’étais réservée un mois assez adaptable, ce qui aide. Pour autant, l’expérience m’a demandé de mettre de côté mon besoin de contrôle et ma peur de ne plus rien gérer. 

Voici ce que j’en ai retenu : 

Le corps et la tête

> Il y a une différence entre ce qui vient de la tête/du mental et ce qui vient du corps/du ressenti/du coeur. La distinction n’est pas toujours évidente à percevoir, mais elle est là.

Quand on agit avec sa tête, on fait les choses par devoir, par nécessité, par souci de. Ce sont les « il faut », « tu ferais mieux de… » ; ce sont les éternelles questions « ai-je fais assez ? Que va-t-on en penser ? ». En gros, on agit sous le couvert de la peur. La peur répond à un manque. J’ai peur de manquer de temps. J’ai peur de ne pas avoir de succès. J’ai peur de ne plus rien contrôler.

Quand on agit avec ce qui vient du coeur, on fait les choses par simple plaisir de les faire. Il n’y a pas de questions ; il n’y a que des évidences. On se sent dans son élément.

Avoir des directions

> Je remarque que quand on a des directions en tête, des idées de où on veut aller (dans mon cas : écrire une partie spécifique de mon roman, continuer ma formation d’écriture, continuer mon programme sur les couleurs et en faire quelque chose pour mes futures offres etc.), il y a quelque chose qui les fait émerger en envies, à un moment ou à un autre. [À lire aussi : Directions ou objectifs ? Ma façon d’avancer].

> De même, si on se pose une question sur ce qu’on a envie de faire, sur où on veut aller, sans attentes, en acceptant de ne plus y penser après, alors les réponses et solutions viendront à nous, sous une forme ou une autre. La plupart du temps, à travers ce qui vient, et à travers nos envies. Ça a souvent été une envie de faire telle activité qui m’a ouvert les yeux sur deux ou trois points complètement autres de mon travail. 

> Du moment qu’on possède son « pourquoi », le « comment » peut venir à travers nos envies, sans planification ni garantie. Cependant, ça demande d’avoir confiance en soi et en ce que la vie nous amène sur notre chemin.

Sortir du cadre

> L’expérience se vit plus intensément quand ça provient du spontané, et non du réfléchi. Les moments où j’ai avancé le mieux, avec le plus de facilité et d’efficacité, sont ceux qui sont apparus d’eux-mêmes, sans planification précise (en mode « à 9h, je fais ça »).

> C’est en sortant de son cadre et de ses attentes que la magie peut opérer. Si on veut voir les choses d’une certaine façon, on passe à côté de ses envies et des possibilités d’évoluer plus vite, plus fort, et avec plus de plaisir.

En général, on agit en étant rempli·e d’attentes sur ce qu’il faudrait faire, et sur la manière de le faire.

> Du coup, ce n’est pas la peine de juger tout de suite un état, un événement, une journée sans moral. Ça peut déboucher sur quelque chose. Réellement. 

Une gestion d’énergie

> Une envie est souvent là pour répondre à notre énergie du moment. Quand je comptais me mettre à travailler et que je sentais l’envie de me poser et de dessiner… Le dessin me replaçait dans une énergie agréable, motivante, qui me donnait encore plus envie de travailler après. Au final, j’ai peut-être moins travailler en terme d’heures, mais la qualité de ce que j’ai produit était bien supérieure.

Écouter ses envies, c’est s’ouvrir des portes. 

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Qu’en pensez-vous ? Êtes-vous tenté·es par l’expérience ? Savez-vous déjà être à l’écoute de vos envies ?

Que se passe-t-il, quand on met son planning de côté et qu’on se laisse guider par ses envies ?  J’ai passé un mois à dire oui à mes envies. Je vous livre ici mon expérience.
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4 réponses à “J’ai testé : un mois à dire OUI à mes envies”

  1. Hello ! Merci pour ton partage d’expérience ! Je trouve ton article génial, je me suis sentie emportée par tes mots jusqu’à la fin! Jusqu’à me donner envie de réaliser ce challenge !
    Écouter ses envies c’est important ! Malgré que je sois une personne organisée, je laisse souvent les envies prendre le dessus si je pense que cela peut me faire du bien !

    Tres belle journée à toi !

    • Coucou Charlotte,
      Merci pour ton retour! Oui, laisser parler ses envies, même de temps en temps, ça met dans une bonne énergie je trouve.
      C’est super si l’idée te tente! N’hésite pas à me partager ta propre expérience 🙂

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