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Comment faire du temps son allié ?
Bonjour à tous ! Je suis heureuse de vous retrouver dans un nouvel article, où j’aborde la question du temps. Plus précisément, de notre rapport au temps, et de la façon dont il peut impacter notre quotidien, notre énergie, et nos résultats. Manque-t-on réellement de temps, y a-t-il une manière de faire du temps son allié ? C’est ce que nous allons voir, à travers quelques-unes de mes réflexions sur le sujet. Bonne lecture!
Notre rapport au temps
Une notion subjective
Le temps est une notion qui m’a toujours intéressée, et un peu stressée aussi. Vous connaissez sans doute la phrase « le temps passe trop vite », ou « on n’aura jamais assez de temps! ».
La vérité est que le temps reste une notion assez abstraite, et subjective.
J’ai remarqué que ma façon d’aborder une activité aura une incidence sur la façon dont le temps passe : si je m’amuse, le temps file ; si je m’ennuie, les heures s’étirent à n’en plus finir (tu sais, ce cours à l’école où tu fixes ta montre chaque minute).
Cette équation ne semble pas très juste, non ? Quand on profite, on ne voit pas le temps passer (et ça semble toujours trop court), et quand on lutte ou qu’on se frustre, on ne sait pas comment faire pour que ça passe. Et, bizarrement, quand on panique pour finir une tâche dans les temps, les minutes filent toutes seules.
C’est à partir de ce constat que je me suis interrogée : comment faire du temps son allié ? Pourquoi je me sens si facilement pressée, apeurée à l’idée de ne pas pouvoir tout faire, au lieu de profiter du temps qui m’est donné ?
Mon expérience
J’en suis venue à questionner mon rapport au temps – les questions ou remarques qui me passaient par la tête, parfois inconsciemment. Et c’est en m’observant que j’ai réalisé combien le temps est réellement subjectif : il dépend avant tout de la façon dont on le voit. De nos croyances à son propos.
Au quotidien, voici les pensées qui m’accompagnaient :
Quand je me pose pour me faire plaisir : « bon, ne prends pas trop de temps, il faut encore faire tout ce qu’on a prévu pour la journée » (les joies de cocher sa to-do list).
Quand je me mets à la tâche, et que je guigne souvent la montre : « déjà dix minutes! », « allez, sinon tu vas avoir faim et tu n’auras pas le temps de finir » (avoir peur de la faim qui interrompt le travail, toute une histoire).
Quand je me couche et que le sommeil ne vient pas : « c’est chiant, il faut que je m’endorme, sinon je vais être fatiguée, ou pas me lever assez tôt, » – et donc manquer de temps.
[à lire aussi : La puissance des questions]
Toutes ces phrases, je ne les entends pas telles quelles : je les ai identifiées en observant l’ensemble de pensées qui surgissent dans chaque situation, ainsi que les émotions qui viennent (je me frustre, m’énerve, prends peur) et les ressentis dans mon corps (je me crispe, je respire moins bien, je me désancre).
Ces phrases sont insidieuses, mais elles constituent ma réalité. C’est ainsi que je vois les choses, alors les choses vont l’être. Si je pense que mon quotidien est stressant parce que le temps file et me met en retard, je vais le ressentir ainsi dans mon corps et vraiment le vivre. C’est un état d’esprit.
C’est pourquoi, pour faire de son temps son allié, il est essentiel à mes yeux de travailler sur ses croyances. Comment aborder le temps avec plus d’ouverture, de douceur, d’efficacité, de plaisir ?
Je vous partage ci-dessous mes propres revirements, qui ont réellement changer ma façon d’aborder les choses et qui m’ont permis de vivre mes journées plus sereinement, et plus efficacement!
Faire du temps son allié : 4 croyances et nouvelles façons de voir le temps
> Vouloir tout, tout de suite => s’ouvrir à l’expérience du chemin
J’ai remarqué que, lorsque je commence une nouvelle activité ou un nouveau projet, j’avais tendance à attendre un résultat. Une sorte de signe qui validerait mes efforts, assurerait que je suis à la bonne place.
Je croyais en gros que démarrage + volonté = réussite immédiate.
Et, à l’inverse, qu’un démarrage motivé qui ne récolte aucun fruit = ratage, nécessité de changer.
Du coup, l’action en elle-même perd de sa saveur, et toute mon attention sera concentrée sur l’attente d’un résultat : nouvel abonné, nouveau commentaire, vente, réponse positive etc.
De plus, cette attitude m’empêche d’être à mon écoute : c’est mon mental qui recherche à tout prix la récompense, la réussite, les preuves de mon succès.
Pourtant, tout se construit par des petites actions, un pas après l’autre. En cours de route, il y aura des étapes moins confortables que d’autres ; il y aura des moments où notre tête pensera que rien ne marche. [à lire aussi : Comment rester motivé par ses objectifs ?].
Accepter chaque étape du chemin, c’est accepter le temps que ça prendra.
C’est aussi accepter que le résultat en lui-même ne nous appartient pas. Je ne peux prévoir combien de ventes je ferai, ni quand exactement. Je ne peux garantir que ma formation me permettra de décrocher mon job tant rêvé. Par contre, je peux tendre dans une direction, et mettre en place différentes actions qui vont dans ce sens. Je peux savoir et me rappeler pourquoi je le fais [à lire aussi : Direction ou objectifs, ma façon d’avancer].
Alors, au lieu d’avoir besoin de résultats pour se rassurer, et donc exiger que les choses aillent vites, et si on s’ouvrait à la beauté du chemin en lui-même ? On ne fait plus la course contre le temps, on l’invite à nous joindre dans l’aventure.
[à lire aussi : Vivre sans attentes, possible ?].
> Je n’ai jamais le temps de tout faire => je priorise et j’avance en confiance
J’ai été très frustrée par cette sensation de ne pas avoir assez de temps. Je sais ce que je veux faire, j’ai des tas d’idées, mais je n’ai ni assez d’énergie, ni assez d’heures pour tout mener à bout.
Je voyais le temps comme un ennemi pernicieux, contre lequel je devais développer différents stratagèmes : séquences de travail, méga organisation, micro pauses etc.
En fait, admettre son impuissance à tout mener de front s’est avéré très libérateur. On est des humains, pas des robots.
Chaque chose en son temps.
Alors, je me suis mise à prioriser mes actions. Qu’est-ce qui est vraiment important pour moi, en ce moment ? À partir de là, je me laisse guider par mes actions inspirées, en sachant que le temps est de mon côté : il me permet de faire ce qui est important, à mon rythme.
Je choisis d’avoir confiance que tout ce qui doit se faire ce jour-là, se fera.
C’est simple, mais puissant.
> On n’a jamais le temps de s’amuser => chaque instant peut être vécu dans toute son intensité.
C’est en expérimentant la pleine conscience que j’ai compris pourquoi chaque petit plaisir que je m’accorde file à la vitesse de l’éclair.
Vous connaissez aussi cette différence flagrante, entre des heures de travail bien longues, et cette pause entre-deux, où on a à peine le temps d’aller aux toilettes ?
En fait, tout part de la manière dont on s’ancre dans l’instant vécu.
À l’époque, je voyais mes pauses comme des libérations. Je n’étais pas très fan de mon travail, que je vivais donc comme une pression. Et en prenant des pauses, j’avais toujours cette pensée, quelque part dans ma tête : « ouf, faites que ça dure! ». J’étais moins dans la pause elle-même que dans ma tête, à me dire que j’en voudrais plus souvent.
En plus, j’avais cette croyance qu’une action agréable était forcément rare, et l’idée même qu’elle passe vite me stressait (oui, c’est pas toujours simple dans ma tête haha).
C’est donc en apprenant à savourer chaque chose en elle-même, pour elle-même, que j’ai enfin ressenti ce que j’appelle la densité du temps. En étant pleinement là, dans l’instant, c’est comme si j’approfondissais le plaisir vécu. Le temps passe toujours, mais l’intensité de l’émotion est plus forte, et donc plus marquante. J’ai moins la sensation de ne pas avoir eu le temps de profiter.
Quitter la tête pour le corps et l’expérience libère d’une pression : l’important n’est plus la durée, mais bien le moment vécu.
[à lire aussi : J’ai testé : un mois en pleine conscience].
> Je ne suis pas assez performante, le temps va plus vite que moi => j’ai mon propre rythme et il est parfait
Lorsque je me sentais fatiguée, pas motivée, pas dans les temps, je m’en voulais. Savoir que je m’étais réservée deux heures pour travailler un article, et constater que je n’en ai écrit que la moitié : flagellations garanties.
Je voyais les pauses comme des récompenses, et la réalisation exacte de ce que j’avais prévu comme une réussite.
Du coup, le temps m’apparaissait comme une sorte de patron exigeant, dont l’aiguille des minutes surveillait mon labeur (comme ces surveillants aux examens scolaires).
Pas étonnant que l’idée du temps soit stressante, dans ces conditions. L’heure est là pour me rappeler ce qui doit être fait, et ce qui reste à faire.
C’est en apprenant à mieux me connaître que j’ai pu accepter de relâcher la pression, et de voir le temps comme un allié. J’ai notamment compris que nous disposons tous d’un certain type énergétique, qui n’est pas éternel : l’énergie est comme un réservoir qui a besoin d’être re-rempli de temps en temps. Dans mon cas, pour être efficace, j’ai autant besoin de travailler que de prendre des pauses, me détendre et me faire plaisir.
Et si on acceptait son propre rythme ? C’est se dire que les choses n’ont pas besoin d’aller vite et d’être performantes en quantité, pour être efficaces et de qualité. C’est comprendre que ralentir et savourer, c’est aussi et surtout une manière de bien faire les choses. De s’écouter et d’avancer à son rythme ce qui, au final, est dix fois plus performant.
Tout vient au bon moment.
Pour résumer
En m’attardant sur mes propres croyances, j’ai pu réalisé combien mon rapport au temps peut me porter comme m’essouffler à petit feu.
On a tous la capacité de profiter, de faire et d’avancer dans le calme, l’envie, l’efficacité.
Le temps est ce qu’on en fait.
Je vous invite donc à vous interroger : comment vous placez-vous face au temps à votre disposition ?
Est-il de votre côté, là pour vous aider à réaliser ce qui est important ?
A-t-il tendance à vous oppresser et à vous montrer un peu exigeant·e envers vous-même ?