Auto-édition, premier roman, émotions : mon expérience

Murmures, une nouvelle fantastique. Souris, mystères, rêves, jeune héros, Walt Disney, féerie.

Lire en musique (Moby, Lift me up) :

Dans cet article, je te partage mes émotions suite à l’auto-édition de mon premier roman et donc à la réalisation de mon rêve ainsi que de mes peurs d’auteure. Tout cela pour questionner la place accordée aux objectifs, aux désirs et au succès dans sa propre vie. 

PS : J’avais initialement partagé cette confidence dans ma newsletter. N’hésite pas à t’y inscrire pour pouvoir les découvrir en temps réel 🙂

Auto-Édition : un acte d’amour de soi

Dernièrement, l’une d’entre vous m’a demandé sur Instagram si j’étais satisfaite de la publication de mon premier roman, Au-delà des bornes. J’ai envie de développer ma réponse ici, pour aborder les notions de succès et d’échec, ainsi que de désirs de vie.

Pour rappel, j’ai publié le premier tome de ma trilogie le 31 août 2022, en auto-édition, sur la plateforme d’Amazon. Ce jour-là, j’osais enfin partager ma création au reste du monde, après des années à tergiverser et à me dire que ça n’en valait pas la peine, car oh mon dieu et s’il ne se passe rien ? Et si ça ne plaît pas ?!

M’autoriser cette auto-édition a été un puissant acte d’amour de soi (je t’ai parlé de mon expérience de lancement dans la newsletter). Cliquer sur le bouton « publier » d’Amazon a été une manière de me dire : je crois en toi, tu as le droit de vivre tes rêves et de profiter du chemin.

Les mois passent, tandis que les ventes de mon livre se font très discrètes. En réalité, je fais surtout des ventes par le bouche-à-oreille, bien plus que par les réseaux ou ma newsletter. Pour être honnête, je n’attendais pas beaucoup de cette première sortie, au vu de ma petite communauté. Cela dit, admettre que les lecteurs ne couraient pas acheter mon livre (et ne s’apercevaient même pas qu’il existait ^^’) a été dur à accepter par ma tête. Avoir un tableau des ventes qui frôlait le 0 la plupart du temps est… une belle claque pour l’ego. Les petites voix du type « je ne vaux rien », « mon roman ne vaut rien », « à quoi bon continuer ? » sont très promptes à réagir. 

Je passe donc pas mal de temps à naviguer mes émotions de déception, de désillusion et de frustration les premières semaines qui suivent la sortie de mon livre, tandis que, par moments, je me sens envahie d’un profond sentiment de plaisir, de succès et de confiance : étrangement, chaque vente réalisée, chaque discussion enjouée autour de mon livre, même chaque découverte d’un nouvel auteur pour qui ça marche, me plonge dans une joie sincère de me savoir auteure en train de vivre ses rêves.

Auto-édition de mon premier roman sur Amazon. Réussite ou échec ?

C’est en me retrouvant face à ma thérapeute que je mets le doigt sur ce qui se passe dans ma vie. On discute de mon livre et là elle me demande : et cette sortie est-elle un succès pour vous ?

Intérieurement, je me dis « oh merde pourquoi elle me demande ça, c’est la honte d’admettre que je n’ai pas grimpé dans le classement des ventes. En plus, l’auto-édition est dévalorisée ». Et pourtant, c’est un oui franc qui sort de ma bouche. Je m’entends dire que oui, je considère cette sortie comme un succès. Pour deux raisons :

1/ Publier mon roman est un acte d’amour et de foi. C’est sortir de ma chambre de jeune ado qui écrit son livre en secret et incarner la femme auteure que j’aspire à être. Ça m’a demandé un courage énorme, dont je suis hyper fière.

2/ Je ressens cette première sortie en auto-édition comme le début de quelque chose de grand. Une sorte de fondation, pour que Rêveries commence à exister dans le monde et, à son rythme unique à lui, à se rendre de plus en plus visible. Il y a un début à tout. Un succès n’est autre chose qu’une suite de petits pas, qui sont parfois lents et parfois étonnamment rapides.

Auto-édition du premier tome de ma trilogie fantastique

Entre objectifs & désirs véritables

Tu vois, une part de moi a été affectée par la petitesse de mes résultats concrets en auto-édition (peu de ventes et peu de visibilité), générant des émotions qui étaient parfois loin d’être agréables & une autre part s’est sentie tellement heureuse de pouvoir juste vivre et expérimenter mes rêves d’auteure.

Cette conclusion m’a fait penser à la différence qu’on établit dans une histoire, entre les objectifs du héros et les véritables désirs qui se cachent derrière.

Au début d’un récit, tu remarqueras que le héros se lance dans l’aventure parce qu’il est porté par un objectif. Quelque chose de concret, de définissable, qui sera le moteur nécessaire à toute mise en mouvement : il faut une bonne raison pour oser sortir de sa zone de confort.

Seulement voilà : il se trouve qu’on est habitué.e à suivre les raisonnements de notre tête, bien plus que ceux de notre coeur. Ce qui fait qu’on met souvent de côté nos véritables désirs (ceux du coeur) et qu’on se laisse guider par des objectifs bien plus logiques et pragmatiques. Et tu te souviens peut-être que la tête cherche à nous protéger, à nous faire accepter par le groupe et donc à nous garder dans une certaine norme ou à réaliser de grandes choses, tandis que le coeur, et bien… il désire juste qu’on se sente vivant.e.

Prenons l’exemple de Ralph (que je tire du dessin-animé Les Mondes de Ralph), le méchant d’un jeu vidéo qui a tout à coup envie de devenir un gentil. Pour réaliser cet objectif, il doit remporter une médaille dans un jeu (à l’instar de tout gentil qui se respecte). Il traverse plusieurs péripéties et parvient finalement à obtenir sa précieuse médaille, au deux tiers du film. Pourtant, sa victoire a un goût amère. Elle lui a demandé de sacrifier la relation qu’il commençait à tisser avec la jeune fille Vanellope : une scène montre Ralph, seul avec sa médaille dans la main. C’est le fait même d’avoir atteint son objectif initial qui lui fait prendre conscience que dans le fond, ce qu’il désire vraiment ce n’est pas la distinction sociale symbolisée par cette médaille, mais bien de vivre une belle et vraie amitié en étant accepté tel qu’il est.

Les Mondes de Ralph, suivre son objectif et découvrir son vrai désir. Disney.

Au final, une action très contrôlante/pragmatique nous aide à comprendre ce qui compte vraiment pour soi. Que ce soit en réussissant haut la main ou en souffrant de ne pas l’obtenir. 

Ce qu’on croit devoir vivre peut parfois nous couper de ce qui nous importe vraiment.

Voilà pourquoi on court parfois derrière les objectifs, sans jamais se sentir satisfait.e. Ce n’est pas que le bonheur est dur à atteindre ; c’est plutôt qu’on le recherche à travers un miroir déformé. Alors qu’il est là, sous notre nez : dans ce qu’on a vraiment envie de ressentir, de vivre, d’expérimenter.

Blue Jay. Auto-édition de mon premier roman.

Auto-Édition : un objectif qui cache un désir

Pour en revenir à mes histoires d’auteure, je peux me dire que je me sentirai dans le succès une fois x ventes atteintes. Mais je sais que ce n’est qu’une illusion. Parce que dans le fond, je me fiche de vendre 10 ou 1000 exemplaires de mon livre. J’ai avant tout envie de me sentir libre de suivre mes élans créatifs et dans le plaisir infini que je tire de ces moments passés à créer et à voir mon univers prendre forme dans le monde.

Bien sûr, j’adore échanger avec mes lecteurs et sentir que mes oeuvres font du bien. Recevoir des retours est un cadeau magnifique pour moi. Ça ne me suffit pas de juste écrire dans mon coin et je compte bien faire vivre mes romans auprès de mes lecteurs alignés. En attendant, quand mes faibles ventes sont dures à vivre, je me rappelle ce que je suis en train de me permettre de vivre. Et c’est intéressant de voir comme le succès m’habite tout à coup et atténue ma tristesse : tu peux te laisser influencer par des notions de succès et d’échec extérieurs, mais tu peux aussi choisir de voir dans tes propres expériences une source inconditionnelle de réussite.

Et puis, pour reprendre une phrase lue dans le tome 2 d’Au-delà des bornes (oui, quand tu relis ton premier jet, tu te sens comme un lecteur qui découvre l’histoire haha) : c’est en étant au plus près de ce qui est, qu’on peut s’élever vers ce qui sera.

Publier son premier roman, mon expérience.

Est-ce que ça te parle ? Penses-tu avoir des objectifs qui cachent de vrais désirs de coeur ?

Si tu as envie de découvrir ce fameux premier roman, tu peux accéder à sa version brochée sur Amazon ainsi qu’à sa version numérique depuis mon site.

Autrement, tu as aussi accès à mes deux premières nouvelles en format numérique :

> Franky et son ambiance gothico-automnale. 🍁🐶

> Murmures et sa touche poético-fantastique. 🐁🎵

Chaque histoire est chargée de symboles qui offriront des clefs à ton inconscient, pour te libérer de ce qui te pèse et qui peut freiner tes envies, tes talents, ta joie ou encore ton magnétisme naturel <3


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