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Lire en musique (Fire, Barns Courtney) :
Bien souvent, on abandonne ses rêves en cours de route par manque de foi et d’amour en soi et en ses projets. On rencontre suffisamment de déceptions et de déconvenues pour se persuader que ça n’en vaut plus la peine. Pourtant, parfois, ces rêves reviennent te chercher. Des regrets pointent le bout de leur nez. Dans cet article, je veux te montrer que tes rêves sont beaux, qu’ils ont le droit d’exister et que tu peux te faire confiance pour avancer dans leur direction si le coeur t’en dit. C’est possible de réactiver cette énergie en toi et de reconnecter à tes rêves d’enfance!
LES RÊVES D’ENFANCE
Ce sujet des rêves malmenés me touche beaucoup car je l’ai vécu de plein fouet : j’ai été cette enfant motivée par des projets inspirants puis renfermée sur elle-même par déception de ce qu’elle recevait en retour. J’ai créé ma nouvelle Murmures pour aborder ce sujet et pour te rappeler que tu as toujours moyen de reconnecter à tes rêves d’enfant et à leur faire de la place dans ta vie, car non, ils ne sont pas inutiles et ils sont loin d’être irréalisables.
À mes yeux, ce monde est plein de personnes qui ont arrêtées de rêver : par dépit, par douleur, par conditionnement ou encore par désillusions.
Pour une raison ou une autre, on a intégré en nous que nos rêves sont des passe-temps enfantins et qu’il est stupide de vouloir avancer dans la vie en suivant ce qui nous fait envie. Ça se fait parfois progressivement, sur le long terme d’événements en apparence anodins, d’autres fois violemment, mais on finit bien souvent par fermer la porte à nos désirs véritables.
Mon expérience
Je vais te partager un épisode de mon enfance qui m’a fait adhérer à cette idée que les rêves ne valent rien : durant tout un été, je m’étais amusée à monter une pièce de théâtre avec mes voisins. En gros, j’avais inventé une histoire dans ma tête d’un héros à la recherche d’une princesse en détresse, capturée par des bandits. J’avais attribuée un rôle à chacun de mes voisins et on répétait la pièce dehors dans le quartier, jour après jour.
J’étais en plein dans l’un de mes rêves : je créais une histoire de toute pièce et je dirigeais tout le monde (lol). Il ne restait plus qu’un ingrédient pour que je me sente pleinement comblée : présenter la pièce à un public.
Du coup, je me suis triturée les méninges plusieurs jours durant pour réfléchir aux différentes façons de construire des décors et d’occuper le jardin d’un voisin où entreposer la scène et des gradins (entend par là des chaises pour les invités haha). J’ai onze ans. Je ne sais pas trop comment faire. Un peu au hasard, je récolte des bouts de carton pour construire un avion miniature (dans lequel monte le héros pour rejoindre la princesse prisonnière). Me voyant faire, plusieurs adultes me disent que mon projet est beaucoup trop ambitieux : ça va être trop compliqué d’espérer construire mes décors, de prévoir des représentations où tout le monde pourra être présent au même moment. Même certains de mes jeunes voisins se rangent à leur avis.
Je me souviens de la peine ressentie quand j’ai décidé d’abandonner ma pièce de théâtre. Elle était maîtrisée par tous les comédiens, mais elle ne verrait pas le jour devant un public. Ça m’avait paru tellement nulle, tellement bête, et en même temps… tellement inévitable.
Si on m’avait dit que c’était impossible, alors ça l’était sans doute.
Et dans ce cas, à quoi bon partager ses projets aux autres ? Si c’était pour ne pas pouvoir aller au bout et se sentir ridicule…
La magie de l’enfance ne s’en va jamais réellement
Tu vois, à force de voir un monde où les rêves n’ont pas leur place, notre intelligence d’enfant finit par s’éteindre. Pourtant, on avait raison de croire en nos désirs et de nous laisser porter par notre inspiration, comme si toutes les portes étaient ouvertes et que tout était possible. Parce que la magie de la vie, c’est ça : aller vers ce qui nous fait du bien et se laisser surprendre.
Si j’avais rencontrée des adultes ouverts d’esprit sur mon chemin, j’aurais sans doute été encouragée à monter ma pièce, voire même aidée dans ma démarche de recherche de matériel pour mes décors. J’aurais pu présenter ma pièce aux parents des comédiens et mon coeur de petite fille passionnée de création d’histoires aurait chauffé de joie et de fierté.
Je ne me serais pas ensuite cachée dans ma chambre pour écrire mes romans, sans en parler à personne.
La bonne nouvelle, c’est que ton coeur est puissant et qu’il a beau s’être fermé à double tours aux rêves, à la magie et aux possibles, il peut encore s’y reconnecter. Car c’est sa nature d’y croire et de vibrer au rythme de tes propres capacités.
Il te suffit de renouer peu à peu avec tes rêves, tes capacités et ton rapport aux possibles de la vie, pour que la magie se réinvite toujours plus dans ta vie.
Une question qui m’aide beaucoup ces temps à dépasser mes croyances passées et à renouer avec mes possibles, c’est de me demander : si j’arrêtais de me mentir, de quoi j’aurais vraiment envie ? Qu’est-ce que je ferais ?
La réponse qui émergera n’est pas forcément agréable, surtout si elle est en complet décalage avec ce que tu vis actuellement, mais elle te permet d’être au clair avec toi-même. Et à partir de là, si tes désirs te paraissent hors de ta portée, tu reconnais que : ok, elle est là ma vérité, mais aujourd’hui je ne me sens pas encore prêt.e à ça. J’en suis là, et je choisis de faire ceci ou cela dans cette direction.
Tu verras, c’est très puissant.
Être au clair avec tes désirs de coeur ET reconnaître où tu en es actuellement.
Car ces deux paramètres sont tout aussi importants l’un que l’autre.
On vient d’un monde où les rêves ont été dénigrés, je le répète. C’est donc normal que suivre ses désirs demande sa dose de courage et de persévérance.
C’est dans une interview de l’écrivaine Maud Ankaoua que j’ai entendu la question dont je te parlais : une auteure à succès qui a d’abord dû essuyer pas moins de 33 refus avec son livre… (tu peux écouter son interview super inspirante).
On passe par des déceptions, par des embûches, par des challenges.
C’est inévitable.
Mais la magie est à la fois dans et au bout du chemin.
Si tu acceptes d’y croire.
De te faire confiance.
Et si tu te sens l’envie profonde de renouer avec ta vraie nature : celle d’une personne capable, vivante, mue par des désirs et l’envie inspirante de les réaliser.
J’ai écris Murmures spécialement pour les personnes dont les rêves ont été malmenés. J’ai envie que les mots qui tissent le récit du jeune Walt perdu dans un monde dur et insensible aient une forte résonance en toi et qu’ils t’aident à te reconnecter à la beauté de tes propres rêves.