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Lire en musique (Thycaline, Eysturoy) :
L’art occupe une place centrale dans l’expérience humaine depuis la nuit des temps. C’est à travers lui que l’esprit humain s’est le plus exprimé, de bien des façons et d’une manière toujours un peu saisissante : une oeuvre-d’art contient en elle-même une attraction qui nous pousse à la contempler, la comprendre ou la critiquer. Qu’est-ce qui nous saisit tant devant ces assemblages de formes, d’idées, de couleurs ou encore de sons ? C’est ce que nous allons voir dans cet article, à travers un voyage dans l’histoire de l’art et dans le monde des énergies, et aussi au travers de mes réflexions d’auteure-artiste et du regard bien particulier que je pose sur un art que je vois comme sacré dans sa capacité puissante à te reconnecter à ta propre liberté d’être.
Mon rapport à l’art
Il y a trois choses qui m’ont toujours fascinées : 1/mon imaginaire et ma faculté de l’utiliser pour créer des mondes inventés, 2/la nature humaine dans toute sa complexité et 3/les mystères de l’existence
À sept ans, je dessinais des heures dans mon cahier, quand je n’étais pas plongée dans un livre d’aventure. À neuf ans, j’écrivais ma première histoire de fiction. Et jeune étudiante en histoire de l’art, je prenais mon temps pour contempler et examiner les peintures des musées.
Bref, l’art a toujours fait partie de ma vie. Mais c’est en m’intéressant à l’entrepreunariat et à la question « qu’ai-je envie d’apporter au monde ? » que je me suis interrogée sur la place de l’art dans le monde, et plus particulièrement du mien.
En tant qu’artiste et auteure, j’adore créer des univers fictifs dans lequel on peut s’immerger et partir s’explorer soi-même mais aussi le monde et ses mystères. J’écris des romans et des nouvelles dans les genres du fantastique et de la fantasy et je crée des ambiances à la fois poétiques et mystérieuses dans lesquelles viennent parfois se mêler mes dessins et mes photos.
Quand j’ai commencé à publier mes premiers écrits et qu’il a fallu communiquer sur mes histoires, j’ai naturellement imité ce qui se faisait autour de moi : mes histoires de fiction sont intéressantes parce qu’elles amènent de la distraction, parfois des réflexions et une belle dose d’inspiration et d’évasion. Pourtant, je sentais qu’il manquait quelque chose à ce discours. Que mon art n’était pas qu’une simple distraction. Et que la vision d’un de mes livres ajoutés à une PAL (la fameuse pile à lire des lecteurs chevronnés) pour être lu à la va-vite dans le courant de l’année ne m’inspirait pas du tout.
En fait, je n’avais pas envie de considérer l’art comme une simple distraction, ni même comme un champ de réflexion de l’esprit (il y a des essais pour cela). Je percevais en filigrane qu’il pouvait avoir un rôle bien plus important à jouer dans la vie des gens, mais c’était un rôle que je peinais encore à formuler, sans doute parce que je ne trouvais personne autour de moi qui en parlait de la sorte.
C’est ce que je vais te partager dans les lignes qui suivent : ma vision de l’art, ainsi que la place et le rôle que j’ai choisi d’attribuer au mien en tant que contribution à ton propre développement personnel, pour t’aider à prendre ta place dans ta propre vie et à reconnecter à ta liberté d’être. Il s’agit de ma façon de voir les choses, et je suis heureuse d’enfin mettre des mots dessus et de prendre le temps dans cet article de te la présenter! 🙂
L’art : de la distraction au sacré
Un tour dans l’Histoire
Pour mieux comprendre ma fascination pour l’art et sa relation à l’humain et aux mystères de l’existence – et sans doute pour me rassurer que je n’étais pas la seule dans ce cas haha – je suis allée explorer le rapport qu’ont entretenu les humains avec lui depuis la nuit des temps.
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Comme tu le sais peut-être, l’art est apparu avec les premiers humains. Les réalisations les plus anciennes que l’on ait découvertes datent en tout cas de 40’000 ans av. J.-C. Pour nos lointains ancêtres, l’art avait sans doute une fonction avant tout utile, bien plus qu’esthétique : les images représentées devaient être capables de les protéger, de les guider ou encore de les aider dans leur quotidien. Les fameuses peintures rupestres de nos régions européennes, qui figurent différents types d’animaux sauvages, étaient probablement réalisées par des chasseurs-cueilleurs qui connaissaient leurs proies et qui espéraient faciliter leur tâche en utilisant leur image peinte.
Les croyances de cette époque donnaient à l’art un pouvoir magique : il agit sur les choses qu’il représente (le dessin d’un chasseur tuant sa proie facilitera la tâche du chasseur dans le réel) et à travers l’intention de celui qui les dessine (le dessinateur représente sa scène de chasse avec l’intention de faciliter sa propre tâche lorsqu’il arpentera la forêt en quête de viande pour se nourrir).
Y a-t-il encore une autre signification à ces peintures étrangement vivantes ? Dans tous les cas, quelque chose frappe en les observant, d’autant plus si tu te rends sur place : il émane de ces cavernes une ambiance particulière, presque sacrée. Comme si ces peintures n’étaient effectivement pas là par hasard et avaient eu un rôle à jouer : protection, sortilège, sort favorable, connexion à la nature ?
En tout cas, l’art était employé pour tisser un lien profond entre les choses ; pour les connecter entre elles.
Les premiers Egyptiens exploitaient aussi leur art d’un point de vue sacré et magique. Les pyramides ainsi que les sculptures à l’effigie des rois avaient pour but d’accompagner le défunt dans son voyage vers l’au-delà et de créer un espace terrestre où son âme peut demeurer.
Chaque objet peint était représenté sous un angle qui permettait de montrer clairement ses aspects les plus caractéristiques mais aussi les plus symboliques. Ainsi, l’artiste égyptien respectait des codes en peignant par exemple des scènes de la vie quotidienne, car les formes n’étaient pas choisies au hasard et tout ce qui était représenté avait une fonction agissante, donc magique. La figure d’un roi par exemple sera représentée plus grande en proportions que celles de ses serviteurs.
Ce type d’art symbolique se retrouve dans le Moyen Âge chrétien : les images servaient à représenter les textes sacrés et avaient le devoir de connecter le fidèle à sa foi, à son amour pour sa religion. L’histoire est racontée aussi clairement et simplement que possible, avec des formes et des couleurs qui vont à l’essentiel et qui ont pour mission de transmettre les mystères sacrés de la parole divine : le bleu outremer intense ou l’or éclatant rappelaient par exemple la majesté du Christ, tandis que la colombe symbolisait le secours divin. Les gestes et les regards des personnages servent à exprimer la dévotion ou l’importance de l’épisode représenté. Encore une fois, les dimensions des figures ne visaient pas à respecter la réalité mais à souligner une hiérarchie entre les personnages en fonction de leur rôle dans la scène représentée.
Le caractère sacré des oeuvres d’art se retrouve dans chaque coin du monde. Chaque peuple avait sa façon d’agencer les choses entre elles, donc son propre style. Le plus frappant à mes yeux est qu’à chaque fois, l’art de ces différentes cultures semble respecter un ordre particulier au sein de sa composition, comme si les oeuvres obéissaient à une loi unique. Les formes et les couleurs se répondent entre elles, créant une harmonie d’ensemble à laquelle nous ne sommes pas insensibles.
Par son expression du corps en mouvement, l’art a aussi servi à véhiculer des émotions aux spectateurs. Déjà en Grèce antique, les sculpteurs racontaient des histoires en traduisant les « effets de l’âme » des personnages par la position de leur corps dans l’espace1. Une attitude reprise par les sculpteurs de l’ère gothique en Occident, qui s’aidaient aussi de l’expression des visages et des silhouettes pour véhiculer l’émotion des personnages2 : l’idée était ici que la puissance dégagée par la scène biblique sculptée bouleverse le spectateur et lui fasse ressentir une piété et un réconfort renouvelés. Résultat : nous sommes touchés par la scène, car nous ressentons les émotions qui traversent les personnages à ces instants-là.
Tu as sûrement déjà fait l’expérience d’une oeuvre d’art qui te surprend tant elle te paraît vivante. Il émane d’elle une incroyable force de vie, une énergie qui semble prendre consistance au sein même de l’oeuvre. Si l’on prend une oeuvre très marquante de l’Histoire en exemple — les fresques de la chapelle Sixtine par Michel-Ange — on remarque un ensemble monumental retraçant des épisodes bibliques.
Pour l’historien d’art E. H. Gombrich, il suffit d’entrer dans la chapelle Sixtine pour se croire « transporté dans un autre univers »3. Michel-Ange, après quatre ans d’un travail en solitaire qui tient autant du prodige de l’exécution que d’une forte réflexion méditative sur son sujet (on parle souvent de « visions » que l’artiste aurait eues, du fait des représentations surprenantes des scènes bibliques pour son époque), a créé un univers autant surnaturel qu’étrangement vivant : tu verras que face à cette oeuvre magistrale, tu as le réflexe de t’arrêter, de lever la tête et de contempler – pour ne pas dire connecter – avec ce que tu as devant toi. À nouveau, le sacré, le magique et l’art se rencontrent et ne nous laissent pas indifférents.
Par ailleurs, l’art a aussi le moyen d’éveiller les esprits, de les secouer hors de leurs habitudes tranquilles. Des peintres du XVIe siècle ont cherché par exemple à se détacher des oeuvres jugées parfaites de leurs prédécesseurs (il est vrai que face à des génies tels que Michel-Ange ou Léonard De Vinci, on doit se sentir coincés haha). Ils décident pour ce faire de rompre l’harmonie conventionnelle des formes pour en créer de nouvelles : des corps aux proportions étirées, des scène confuses à première vue où le héros se retrouve relégué vers l’arrière-plan, des contrastes violents… À l’aide de leur imagination, ces nouveaux artistes produisent des oeuvres qui surprennent, dérangent et interpellent (à l’image des peintres Parmesan, Tintoret ou Le Greco). Pour le public, cet art était contraire aux règles établies et certainement disharmonieux à cause de cela ; pourtant, ces oeuvres d’un genre nouveau était elles aussi agencées avec harmonie. Il s’agissait juste d’un ordre différent de ce à quoi on était accoutumé, ce qui demandait de voir l’oeuvre avec de nouveaux yeux
Bien sûr, l’art n’a pas besoin de « sujet » à proprement parler pour exercer son pouvoir émouvant et dramatique : il suffit de s’aventurer dans l’art abstrait et coloriste pour voir qu’avec seulement quelques traits de couleurs, un artiste est capable de transmettre ses émotions sur la toile.
D’autres artistes, à commencer par les mystiques du XXe siècle, ont eu recours à des formes géométriques élémentaires pour exprimer les lois mathématiques de l’Univers. À leurs yeux, l’art et l’expérience religieuse ne faisaient qu’un. On voit ici que de tels artistes cherchaient un véritable sens derrière leurs oeuvres, une sorte de vérité supérieure à exprimer au-delà des apparences, peut-être pour surmonter des peurs existentielles ou pour transmettre une compréhension profonde des choses qui les animaient.
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Du côté des écrivains, si l’on trouve évidemment des types de romans et d’écrits destinés avant tout à distraire et à amuser, beaucoup partagent cette vision d’un art puissant et sacré, qui marque l’esprit et le coeur des gens. Je te partage quelques citations d’artistes et de penseurs à ce propos :
« Le but de l’art ne peut être que d’accroître la somme de liberté et de responsabilité qui est dans chaque homme dans le monde » Albert Camus
« L’art c’est beau, rien de tel pour embellir, pour élargir la vie » Alphonse Daudet (Sapho 1884)
« L’Art est ce qui révèle à la conscience la vérité sous forme sensible » G.W.F. Hegel
« Il vient donc un moment où vous n’en pouvez plus et où vous êtes dévoré par le besoin de vérité et d’authenticité, de poser des questions et de recevoir des réponses, bref, de communiquer avec tout, avec le tout, et c’est là qu’il convient de faire appel à l’art » Romain Gary (dans Gros-câlin)
Au XIXe siècle, la lecture des jeunes filles était contrôlée. Elles n’avaient pas le droit de lire des romans dont les idées sortaient de la norme : cela risquait de leur mettre de mauvaises idées en tête. Autrement dit : de leur faire prendre conscience de leur condition limitée et de désirer plus. De tout temps d’ailleurs, le contenu des oeuvres a été contrôlé et censuré : par les idées qu’il véhicule, l’art peut aussi bien consolider une norme que la détruire.
L’art peut donc aussi être un condensé de réflexions et de pensées hors normes capable de marquer les esprits et d’allumer le feu du changement en chaque individu. Il peut montrer ce que personne ne veut vraiment voir. L’artiste allemande Käthe Kollwitz traduit par exemple la douleur des opprimés dans sa brutale vérité, pour mener à la révolution sociale. Deux siècles plus tôt, l’artiste Rubens a recours à la forme de l’allégorie pour exprimer ses idées sur la guerre : sa peinture Allégorie sur les bénédictions de la paix oppose les bienfaits de l’entente entre pays aux horreurs de la guerre
Pour l’historien d’art E.H. Gombrich, chaque génération d’artiste s’est efforcée d’atteindre une nuance particulière d’harmonie à travers son art4. Même s’il doit respecter des codes et certaines règles de son temps, l’artiste va assembler les couleurs, les mots ou encore les sons d’une manière qui lui est propre et qu’il n’est pas toujours capable d’expliquer lui-même : il suit son inspiration, à la recherche conscientisée ou non d’un équilibre entre les formes. On serait comme face à une formule secrète et magique qui s’apparente au nombre d’or : une harmonie universelle qui transcende les barrières et nous bouleverse avec plus ou moins d’intensité.
Tu le vois donc : qu’il cherche à idéaliser la nature de son sujet, à appuyer sur son symbolisme, à décrire sa brutale vérité ou encore à le voir sous un regard neuf, l’art n’a cessé de jouer un rôle important dans la vie des êtres humains ainsi que dans la société, et sa nature est bien de connecter ce qu’il transmet aux esprits qui le rencontrent. Son potentiel va donc bien au-delà d’une simple distraction ou d’un simple plaisir de contemplation.
L’intention qui change tout
Mais alors qu’est-ce qui différencie une création purement distrayante à une oeuvre capable de connecter les choses entre elles ?
Je pense que 1/ tout art possède en lui-même cette capacité de connexion, et 2/ ce qui fait cependant pencher la balance, c’est avant tout l’intention de l’artiste ET celle de la personne qui le reçoit.
Ce que je veux dire par là, c’est qu’un artiste ne crée jamais son oeuvre par hasard, même si le processus n’est pas clairement conscientisé. Il va dans une certaine direction lorsqu’il réunit ses idées sur le papier ou lorsqu’il suit le fil de son intuition pour jeter des couleurs sur la toile. Il peut avoir l’intention d’écrire un récit jeunesse de science-fiction pour réunir les familles devant l’écran par exemple. Ou de réaliser des peintures colorées pour enchanter les intérieurs des foyers. C’est cette intention, au final, qui va guider la création de son oeuvre [À lire aussi : Le pouvoir de l’intention].
Et c’est la même chose pour le lecteur ou le spectateur : la façon dont il/elle va recevoir l’oeuvre influencera l’expérience qu’il/elle en tirera. A-t-il/a-t-elle envie de se distraire de son quotidien pesant, d’obtenir de l’inspiration pour son prochain exposé scolaire, de se réconforter dans de belles couleurs ?
Prenons l’exemple d’une sculpture assez connue, celle du Groupe du Laocoon, pour illustrer l’importance de l’intention et d’à quel point elle peut diriger le pouvoir d’une oeuvre sur son public : cette sculpture saisissante représente un épisode de l’Enéide de Virgile : le prêtre Laocoon est en train de se faire attaquer par deux serpents géants, envoyés par les dieux pour le punir d’avoir voulu prévenir les Troyens du piège prêt à se refermer sur eux (au temps de la guerre de Troie, les Grecs s’étaient cachés dans un cheval géant censé être une offrande pour pénétrer dans la ville ennemie et Laocoon avait senti que quelque chose ne tournait pas rond).
Observe un instant l’image disponible ici.
Maintenant, je te dis que cette oeuvre sert avant tout à admirer l’habileté du sculpteur : tu as vu comme il a su transmettre tout ce que la scène contient de dramatique via le mouvement et la tension ?!
Observe l’image à nouveau. Note ce que tu ressens.
Et à présent, je te dis que cette oeuvre vise à critiquer la cruauté des dieux de l’époque, qui n’hésitaient pas à s’en prendre aux humains dès que ceux-ci sortaient des rangs. Ils se prennent pour qui, franchement ?
Observe l’oeuvre à nouveau. Et note ce que tu ressens.
Y a-t-il une différence dans ta manière d’appréhender cette oeuvre ?
Tu vois comme une intention de départ peut conditionner ou en tout cas guider ta réceptivité et l’expérience que tu tireras d’une création ?
C’est la raison pour laquelle je t’invite toujours, au début de mes écrits, à poser une intention avant de commencer ta lecture, tout en précisant les thèmes clefs que j’ai choisi d’aborder dans mes histoires. À chaque fois, je choisis de faire de mon art un espace où tu peux partir à la découverte de tes forces et de tes ombres ainsi que du monde dans lequel tu t’inscris, pour prendre du recul, lâcher ce qui te pèse et reconnecter à une vie qui fait sens à tes yeux. Les messages centraux, les intrigues, les personnages mais aussi les symboles et les ambiances de chacune de mes créations peuvent générer en toi de vrais déclics intérieurs et opérer des changements profonds. À toi ensuite d’ajouter à cette expérience tes propres désirs par rapport à ta situation : décide de ce que tu choisis que mon oeuvre va aussi t’aider à mieux explorer ou à transcender.
Parce que oui, mon intention à moi est de créer un art qui puisse t’accompagner sur ton chemin de développement personnel [à voir : article sur mon DP]. Il est particulièrement destiné aux personnes en quête d’une plus grande compréhension d’elles-mêmes et du monde dans lequel elles s’inscrivent, portées par un désir profond de vivre vraiment, de sentir libre et inspirées par leur propre vie
Le rôle de l’énergie
Mais avant de t’en dire plus, un point sur le concept de l’énergie pour que tu comprennes mieux le pouvoir de l’intention dans la création d’une oeuvre.
Précision : je te partage ici l’énergie comme je la vois.
Dans le monde, tout est énergie : nature, objets, animaux, humains, même les pensées et les créations.
Nous sommes toutes et tous connecté.es à une certaine vibration, qui peut changer selon notre état d’être. Ton énergie globale (celle que tu vibres le plus souvent) dépend donc beaucoup de comment tu prends ta place dans le monde, c’est-à-dire de comment tu te vois, tu te vis, tu t’estimes. Si tu avances avec la croyance que tu ne vaux rien et que la vie est fade, tu émettras sans doute une vibration assez basse.
Tes pensées et croyances engendrent donc à elles seules une vibration : te dire en boucle « mon dieu je ne vais pas y arriver » génère un champ de peur, qu’une autre personne sensible pourra ressentir si tu l’approches.
C’est la même chose avec les lieux : as-tu déjà remarqué que parfois, en entrant dans une pièce, ton humeur change et tu te sens soudain oppressé.e ou tendu.e ? C’est que ce lieu, par son décor, son atmosphère, sa luminosité, son histoire, est chargé d’une certaine énergie et tu es en train de la capter.
Au même titre que parfois, quand tu te sens le moral très bas, il te suffit de contempler la nature ou un tableau très coloré pour te sentir mieux : à nouveau, tu as résonné avec leur énergie de vie, de joie, de liberté.
Ainsi, on s’influence sans cesse les uns les autres et chaque être et chaque chose ont une signature énergétique qui leur est propre et avec laquelle on résonnera plus ou moins.
Si on reprend l’exemple des couleurs, le rouge n’émet pas la même vibration que le bleu. Le premier a une vibration forte qui fait réagir : c’est l’amour et la haine, l’énergie et le péché, tandis que le second est beaucoup plus calme et apaisant. Et si chaque couleur a un langage énergétique général, l’expérience que tu en feras restera unique, car chacun vivra cette connexion à sa façon, depuis sa propre énergie mais aussi à partir de la culture dans laquelle il/elle a grandi. Ainsi, pour quelqu’un le rouge peut évoquer davantage la colère révoltée qui veut se faire entendre, et pour un autre la passion amoureuse qui donne envie de vivre.
Tu me suis ? Si on résume, deux points importants en ressortent :
1/ Tu as une vibration qui t’est propre et qui évolue avec toi, dépendante de la posture que tu occupes dans ton propre corps. À l’origine, ton énergie est haute et joyeuse, mais chaque couche de peurs et de croyances limitantes tend à l’étouffer et à la rendre moins vive. C’est pourquoi une personne qui désire s’ouvrir à une vie plus agréable et alignée commence à monter en fréquence, simplement parce qu’elle se libère peu à peu de ses peurs et blocages limitants sur son chemin de développement personnel.
Tu as remarqué que selon les phases de ta vie, certaines choses ou même certaines personnes t’attirent plus que d’autres ? Souvent, c’est simplement que tu te diriges naturellement vers le type d’énergie dont tu as besoin pour évoluer, t’inspirer, t’aider à traverser ce que tu as à traverser.
Chaque échange que tu peux vivre, avec quelqu’un sur une terrasse, avec un environnement particulier, avec un projet que tu aimes ou même avec un film un soir devant ton ordinateur, c’est une affaire de connexion énergétique : de toi, en train de connecter avec l’énergie qui se trouve en face de toi et qui produit un effet dans ton corps : de la joie, de l’intérêt, de l’inspiration, de la méfiance, de la peur, de la confiance etc.
2/ Avoir conscience de cette interaction constante entre le monde & toi est un super atout pour avancer dans ta vie et notamment sur ton chemin de développement personnel. Tout, autour de toi, émet un type d’énergie, mais aussi et surtout établira une connexion particulière avec toi, selon comment tu y réagis (cf. le rapport aux couleurs vu plus haut).
Et c’est là que le rôle de l’intention entre en jeu : si tu sais que la couleur bleue t’apporte du réconfort par exemple, tu peux choisir de passer un moment au bord du lac avec l’intention de transformer ton stress du moment en un profond apaisement. Ici, tu diriges consciemment ton énergie par la pensée (ton intention) : tu agis sur la connexion entre le bleu du lac et toi.
L’art pour dépasser les codes de la tête
Tu comprends maintenant que cet échange énergétique entre les êtres et les choses est une expérience qui se passe de mots : c’est surtout une affaire de ressentis et d’émotions. Ça passe par le corps, ce qui explique que si tu n’es pas habitué.e à ressentir tes sensations, tu peux trouver qu’il ne se passe pas grand chose sur le moment. Les connexions sont parfois subtiles, mais elles n’en sont pas moins existantes.
C’est ce qui fait aussi que la connexion énergétique est si efficace à utiliser sur le chemin de ton développement personnel, pour lever tes blocages et t’ouvrir à de nouvelles manières d’être et de vivre. L’expérience va au-delà de ton mental et de ce qu’il peut choisir de te faire croire ou non pour toucher directement ton inconscient, cette partie de toi qui émet ta vibration et qui connecte à ta vérité.
J’ai d’ailleurs remarqué que tous les concepts estampillés « développement personnel » pour mieux vivre (« tout est déjà là », « tu es capable de tout traverser » etc.) sont beaux et nécessaires, mais que ça ne suffit pas de les lire et de se dire « ah ouais ça me parle! » : il faut à un moment donné les intégrer dans le corps pour vraiment commencer à en profiter dans sa vie du quotidien. C’est là que les histoires de fiction entrent en jeu : t’immerger dans un autre monde et vibrer avec les émotions des personnages est une manière de te placer à un autre niveau de conscience, où tu n’intègres pas des concepts de développement personnel avec ta tête mais avec ton inconscient, ton énergie. Et petit à petit, des changements s’opèrent en toi, dans tes gestes, tes pensées, tes élans et choix du quotidien. La lecture est un moyen, au même titre que l’hypnose, de transformer des croyances et des schémas limitants et de goûter à de nouvelles possibilités.
L’art pour toucher le coeur et l’inconscient
Je pense l’art en son sens premier de déclencheur d’émotions, qui dépasse l’entendement (donc le raisonnement mental). C’est l’état dans lequel peut te mettre un tableau par exemple : tu te sens chamboulé.e, différent.e, sans très bien comprendre pourquoi.
À nouveau, il s’agit derrière cela d’une connexion entre toi et l’énergie de l’oeuvre qui va toucher des cordes sensibles en toi, et qui va donc te parler en profondeur. C’est une forme de plongée en toi-même qui, si elle est conscientisée parce que tu poses des intentions face à l’oeuvre, devient même une exploration de tes profondeurs où tu entames un voyage fascinant dans tes forces, dans tes ombres et dans tous les mystères qui te composent, pour mieux te découvrir, te comprendre et reprendre les rênes de ta vie.
“L’art nous plonge dans un état second. C’est moins une manière de fuir la réalité qu’une expérience inédite, qui nous sort de nos habitudes” Jean-François Chevrier
Deux procédés que j’emploie dans mes histoires aident tout particulièrement à nourrir cette plongée fascinante dans tes richesses et tes limites intérieures afin de reconnecter à ta liberté d’être : les mystères et les symboles.
Le mystère
Mes histoires et mes ambiances sont souvent baignées d’une énergie de mystères, à travers des intrigues énigmatiques qui obligent les personnages à enquêter, des secrets bien gardés ou encore le rapprochement d’éléments à priori opposés qui interpelle ou interroge : dans ces situations, en tant que lecteur/spectateur tu ne comprend pas tout, ou du moins pas tout de suite. Ton esprit est perturbé, et cela crée un espace en toi où ton mental ne peut pas prendre sa place de commandant. On cesse de croire qu’on comprend tout, qu’on sait tout, et on commence à la place à faire l’expérience du lien unique qui se tisse entre l’oeuvre et nous-même : la façon dont elle nous inspire, dont elle nous nourrit, dont elle résonne avec notre propre parcours ou encore dont elle interroge ou transforme notre propre regard.
D’ailleurs, ce que tu captes en lisant un livre par exemple (tes prises de conscience) vient souvent d’un déclic qui se crée au-delà des mots lus (de ta compréhension directe de ce que tu lis) ; ce déclic est relié à quelque chose qui se réveille en toi au contact d’une vibration (ici celle d’un texte), qui ne s’explique pas toujours verbalement.
Les symboles
De plus, derrière l’assemblage de mots, de couleurs ou encore d’images qui constituent une oeuvre, l’artiste active des symboles et des images anciennes, profondément ancrées dans le psychisme humain.
Chaque symbole détient ses propres clefs, que tu peux voir comme de véritables transmissions capables de t’impacter en profondeur.
Prenons l’exemple de la porte et du héros qui la traverse. La porte t’indique une nouvelle étape à franchir, et le héros qui la traverse contient le message que tu es capable de franchir cette étape supplémentaire sur ton chemin personnel. À nouveau, le symbole de la porte a une énergie générale (elle est la jonction entre deux monde, un lieu de passage) mais ici, elle sera doublée par mon intention de départ en écrivant cette histoire (la porte peut par exemple exprimer que tu es en train d’entrer dans un monde où le mental n’a plus sa place). Tu reçois le message en lisant l’histoire, et ce qui parlera à ton inconscient créera un ou plusieurs déclics en toi ; des parts de toi vont peut-être s’apaiser, ou alors le message t’inspirera à faire un choix différent dans ta journée du lendemain, sans même que tu le conscientises forcément.
Mon type d’art
Au fil des siècles et des oeuvres réalisées de par le monde, l’art ne s’est jamais totalement distancé des croyances qui remontent à ses origines : sa capacité magique à agir sur le réel à partir de ce qu’il reproduit. Il entretient un rapport étroit avec l’idée d’équilibre et d’harmonie universelle (avec le nombre d’or comme on l’a vu) et si cela nous touche autant, c’est sans doute parce que cette harmonie se trouve aussi en nous. L’art dans son assemblage de formes et de nuances connecte l’être humain à sa propre beauté et puissance intérieures. Il délivre des messages capable de nous toucher en plein coeur et de transformer notre réalité en de nouvelles possibilités.
C’est en tout cas ma vision de l’art et la manière dont je désire mettre mon art à ton service : je te crée des espaces imaginaires où désapprendre ce qui t’a formaté, où dépasser les croyances limitantes avec lesquelles tu as grandi.e, et où reconnecter à TA vie, celle qui fait sens pour toi, celle qui te nourrit et te fait te sentir profondément libre et vivant.e.
Pas après pas, déclic après déclic, reconnexion après reconnexion.
En me basant sur la puissance de l’énergie contenue dans les mots, les histoires, les couleurs, les images ou encore les sons, je te crée des oeuvres uniques au service de ce nouvel art de vivre auquel tu aspires sans doute si tu te trouves ici : arrêter de juste exister en mode automatique et commencer à vivre véritablement à partir de tes propres règles.
J’ai envie que tu te libères de toutes tes idées préconçues sur l’art, les romans, le fantastique ou encore les images de toute forme, et que tu viennes explorer mes créations avec un esprit nouveau, curieux et ouvert. Mes histoires et mes ambiances t’offrent une véritable aventure à deux niveaux : elles t’emmènent dans un univers imaginaire via l’aventure vécue par les personnages (dans le cas d’une histoire) ou via l’atmosphère particulière qui se dégage de mes mots et de mes décors (dans le cas d’une ambiance) ET elles te plongent dans l’aventure de ta propre vie, alors que tu rencontres tes émotions, que tu transcendes tes peurs et que tu reconnectes avec ta force et ta beauté. C’est une expérience fascinante, puissante et libératrice
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1. E.H. Gombrich, Histoire de l’art, ed. Phaidon, p.79.
2. E.H. Gombrich, Histoire de l’art, ed. Phaidon, p.146.
3. E.H. Gombrich, Histoire de l’art, ed. Phaidon, p.234.
4. E.H. Gombrich, Histoire de l’art, ed. Phaidon, p.33.