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Lire en musique (The mural (Clooney), Siddharta Khosla) :
Qu’on se le dise tout de suite : une sortie de zone de confort, ça équivaut à un beau cocktail d’émotions qui inspire autant qu’il nous challenge. Depuis que j’ai décidé de publier mon roman et de vivre de mon art, ça n’a pas manqué. C’est un désir profond que j’ai, et autant dire qu’il n’est pas de tout repos ^^. Ce qui m’a rappelé une réflexion de vie, intimement liée au tome 1 de mon roman.
Avant de commencer, je te propose une première plongée dans l’univers d’Au-delà des bornes, à travers une courte présentation des quatre personnages principaux. Cette histoire est née dans mon esprit autour de l’âge de sept ans ; j’adorais l’idée du groupe d’amis qui se soutient et partage l’effroi et l’excitation d’une grande aventure – j’ai donc créé et développé l’amitié de quatre jeunes amis d’enfance, qui habitent le même village et qui vont, ensemble, sortir de leur zone de confort.
• Il y a Nadia Caldo, l’héroïne, une jeune fille de douze ans à la fois curieuse et craintive, qui s’ennuie dans son quotidien et qui rêve en secret d’aventures ; elle cherche à être la fille sage qu’on semble attendre qu’elle soit, tout en se sentant un peu à l’étroit dans ce rôle.
• Son frère, Sandro, est très actif (tu sais, ces boules d’énergie chez qui le bouton « off » semble ne pas exister ? haha), il adore jouer au ballon au parc du village et être au centre de l’attention.
• Ensuite, nous avons Ben Méthonier, d’un an plus âgé que Nadia, qui aime bien réfléchir et donner des directives au groupe.
• Et enfin Danny Méthonier, son frère cadet, qui aime rester au calme et prendre du bon temps entre amis.
Voilà pour les premières présentations 🙂 Reprenons avec notre sujet des désirs et de leurs implications.
SORTIE D’(UN) CONFORT ?
« Pourquoi avons-nous des désirs en général ? Et qui plus est, des désirs qui nous obligent à sortir de notre zone de confort et à passer par des tas de moments inconfortables pour les mener à bien ? ».
Cette question, je me la suis posée un million de fois. Très souvent, elle apparaît quand l’un de mes désirs m’en fait encore voir de toutes les couleurs – j’ai envie de publier un texte, mais du coup j’ai peur du regard des autres, je stresse à l’idée d’échouer, j’angoisse de ne pas savoir gérer. J’aurais été mieux dans ma zone de confort, à siroter mon café, non ? Pourquoi ne pas préférer se construire un petit nid douillet et ne plus en sortir ? Histoire de se mettre à l’abri de l’inconfort, des émotions et des événements qui font mal, des inattendus stressants… ?
Nos désirs nous poussent sans cesse d’une zone familière à un nouvel inconnu. Est-ce que ça en vaut vraiment la peine ?
Eh bien… Voici mes réflexions sur le sujet 🙂
1/ Tu as peut-être déjà remarqué que, dans une histoire, arrive toujours le moment où les personnages sortent de leur zone de confort.
Ils quittent un paysage familier pour aller explorer une contrée étrangère. Ce franchissement de frontière peut s’exprimer par des lieux – dans le cas de mon roman, les enfants passent de la rue résidentielle de leur quartier aux périmètres interdits d’une forêt mystérieuse.
Cela dit, c’est aussi émotionnel : si ta zone familière te plaît, tu y es plutôt calme et motivé ; si elle ne te suffit plus, tu peux te sentir lassé.e ou perdu.e. Et dès que tu entres dans l’inconnu, tu perds tes repères : c’est la danse de la peur, de l’excitation, de la confusion, des doutes et de l’émerveillement.
Pour avoir envie de rester dans sa zone de confort où tout est calme car familier et maîtrisé, il faut apprécier ce qui est là.
Or, il viendra un temps où ta zone de confort ne te suffira plus. Où quelque chose d’autre, de nouveau, va commencer à titiller ton attention. Tu pourras l’ignorer, mais il reviendra te voir de temps en temps. Et si tu l’ignores trop longtemps, il finira par se tapir en toi, par prendre de l’ampleur, grosse masse sombre qui peut imploser à tout moment ou te manger toute ton énergie.
Le nouveau se mêle sans cesse au connu, car c’est à travers le mouvement et le changement que la vie opère. Tout simplement. Par définition, tout ce qui stagne s’immobilise et… meurt.
=> ces désirs qui naissent en nous peuvent être vus comme un moyen de rester en vie. Ils nous donnent de l’élan, de l’envie et par conséquent, de l’énergie.
2/ Deuxièmement, même si on aime souvent l’oublier, on ne contrôle rien dans la vie.
Alors, se construire un nid douillet et protecteur, qui permet d’échapper aux aléas de l’existence et éviter la douleur… c’est un rêve illusoire.
Ce sont des comportements incarnés par deux protagonistes de mon roman (deux frères d’ailleurs) : le plus âgé, Ben, se dit qu’en respectant bien les règles, il évitera les problèmes et les événements embêtants comme rater un diplôme ou se faire mal voir par des personnes respectables. Tandis que Danny, son frère cadet, alimente le doux espoir d’éviter les ennuis et surtout la peur, en restant dans les limites familières de son village.
Tôt ou tard, nos croyances que tout se contrôle ou que tout s’évite finissent par se fissurer.
LE POULS DE LA VIE
Alors, cela signifie-t-il qu’on est destiné à ne jamais se contenter de ce qu’on a, toujours lancé sur un nouveau désir qui en plus nous provoquera angoisses sur angoisses ?
Mmm… pas tout à fait.
Tout dépend de comment on aborde la vie.
1/ On peut effectivement se perdre parmi nos désirs.
Être tellement lancé dans l’aventure, dans l’adrénaline, dans la démonstration de nos exploits, qu’on s’oublie un peu en route ; qu’on ne sait même plus trop pourquoi on met tant d’énergie à la tâche. Et on peut finir épuisé.
J’aime beaucoup développer le personnage de Sandro, le frère de Nadia, car il incarne cette fougue de la jeunesse qui voit tout désir comme une géniale opportunité de se sentir vivant… tout en se perdant parfois dans un désir annexe d’être vu, acclamé, validé dans ses actions.
=> je ne pense pas qu’il y ait à rechercher un désir ; on peut savourer ce que l’on a et s’émerveiller d’un nouveau désir qui naît naturellement en soi.
C’est ce que ressent Nadia, l’héroïne du roman.
Elle a cessé de s’émerveiller de ce qui l’entoure depuis un moment, parce qu’elle ressent cette frustration de désirer fort quelque chose (ici : vivre quelque chose d’excitant, d’aventureux, de mystérieux, pour égayer un peu son quotidien de jeune fille protégée par ses parents) sans pour autant réussir à réaliser ce désir. Sa zone de confort est pesante, mais elle n’ose pas en sortir.
D’ailleurs, lorsque l’opportunité surgit sous la forme d’une forêt ténébreuse et de voleurs potentiellement cachés dedans, elle tombe dans un mélange de fascination et de terreur.
Elle pourrait aller voir et peut-être trouver le repaire des voleurs, un trésor, un passage secret ?
Pour chercher à se rassurer, elle décide d’emmener ses amis avec elle.
Après tout, c’est excitant, de transgresser les règles parentales et d’espionner des malfrats.
C’est excitant, du moment qu’on continue d’en rire et de ne pas se faire prendre.
Car tout choix entraîne sa part de conséquences…
2/ Et c’est un point important : nous naissons avec des désirs et un rythme unique qui nous maintient en énergie, mais aussi avec la responsabilité d’en prendre conscience et d’en faire quelque chose.
La Vie n’est pas un nid douillet qui nous évite toute forme d’inconfort.
La Vie n’est pas non plus une suite de règles garantes d’un futur facile.
Être en vie et jouir de sa vie, c’est accepter de ressentir des émotions, d’avoir des désirs et la capacité de les réaliser, et de grandir en chemin à travers des expériences parfois inattendues et challengeantes.
À mon sens, si on ignore ou minimise l’un de ces points, on passe à côté du pouls de la vie.
Pour récapituler, as-tu conscience que :
> Tu as des désirs, des projets de vie, des envies.
> Tu as les pleines capacités, à l’intérieur de toi, non seulement de te guider sur ce chemin, mais aussi de réaliser lesdits désirs.
> Tu as en plus la capacité de tout traverser – toutes les émotions, tous les imprévus, tous les événements moins drôles de l’existence.
> C’est en faisant l’expérience de cette vie riche et variée qui est la tienne, que tu grandis, que tu apprends, que tu savoures, que tu VIS.
Il n’y a pas besoin d’être un enfant pour éprouver ce mélange d’émotions et de réactions humaines face à la Vie et son mouvement. Je suis certaine que tu l’as déjà vécu et que tu le revivras : avoir un désir ou un projet, hésiter à le rendre réel, vaciller entre tes peurs et tes envies, parfois oser franchir la ligne et commencer l’expérience… d’essayer, de rater, de recommencer, d’arrêter, de réussir – de vivre.
Nous allons à l’aventure pour entendre battre notre coeur
Et nous réconcilier avec le pouls de la vie,
Même si ça demande en chemin de ressentir notre peine et nos cris.
LE POUVOIR DES HISTOIRES
En tant qu’auteur, quand on commence à écrire notre histoire de fiction, on nous apprend directement à définir notre héros et son objectif – ce désir qui surgit en lui et qui le mènera hors de sa zone de confort. C’est l’objectif qui souvent lance l’intrigue et donne de la cadence au récit. Car nous sommes tous, une fois encore, mus par une énergie de vie qui nous pousse à expérimenter, à découvrir, à apprendre.
Ce mouvement éternel peut faire peur, peut sembler trop grand, trop rapide, trop pour nos épaules (comme le ressentiront souvent Nadia et Danny, mais aussi Ben et Sandro).
Et c’est précisément pour cela que mes personnages sont là : pour que, à travers leurs péripéties, tu reconnectes à tes propres capacités de vie. À ta créativité, à tes ressources, à ton énergie, à tes capacités à traverser l’inconnu, les challenges, l’inconfort et à vivre tes désirs.
Les histoires te rappellent toujours que tu as ce courage en toi : celui d’oser franchir la barrière et d’aller explorer ce que ton coeur désire.
Plus tu en prends en conscience, plus le chemin se fera fluide, accueillant et… magique.
Alors, crois- tu en ta propre magie ?
Explore le thème de la sortie de zone de confort et reconnecte à tes propres capacités à transcender tes frontières pour profiter de la magie de ta vie, via la symbolique des histoires !