La puissance des questions

Dans cet article, j’ai tenu à m’arrêter sur l’importance des questions et sur la manière dont elles peuvent dénouer des situations. Je m’interroge beaucoup (trop) au quotidien, et lorsqu’un problème apparaît, je suis du genre à réfléchir et à stresser de ne pas avoir de solution à portée de main. À force de se poser trop de questions, on finit confus et tendu. Pourtant, il suffit parfois de connaître les bonnes questions, pour se diriger, lentement mais sûrement, vers de vraies et belles ouvertures. 

Un schéma de pensée

Que se passe-t-il réellement en nous, lorsqu’on se pose une question ? Assez simplement, notre cerveau va vouloir chercher une réponse. La question va l’interpeller et sera à l’origine de toute une suite de pensées qui peuvent créer de gros schémas dans notre tête. Ce sont ces fameuses boucles, pas toujours très agréables à vivre. Se demander « vais-je réussir ? » peut enclencher d’autres pensées du type « tu vas encore raté », « tu manques de confiance en toi », et conduire à la conclusion « je ne vais pas y arriver », avec son lot de peurs et de dévalorisation. 

Vous voyez le schéma de pensée ? Il s’est construit en partant d’une simple question.

C’est là où je veux en venir : à la puissance des questions. Se poser des questions n’est pas un acte anodin. Pourtant, on le fait très souvent sans s’en rendre compte. Nous serions chaque jour traversé par à peu près 60’000 pensées, dont 5000 questions. Parmi celles-ci, il y a un gros pourcentage que nous ne voyons pas passer. Nous nous interrogeons d’après nos façons de nous percevoir, et de percevoir le monde. Si nous sommes convaincus que les choses ne tournent jamais en notre faveur, nous allons automatiquement nous demander « pourquoi m’arrive-t-il encore une merde aujourd’hui ? », plutôt que « ok, comment faire pour que cette journée s’égaye un peu ? ». Des questions négatives entraîneront un schéma de pensée négatif, et vice-versa.

Les questions peuvent donc nous pourrir l’esprit et nos chances de réussite, mais elles peuvent également nous propulser vers du mieux. 

Je vous partage ci-dessous les astuces que j’ai développé pour faire des questions mes alliées.  

La puissance des questions : se servir des questions pour avancer

> Faire face à une décision à prendre

Une question est bien sûr un bon moyen de faire un choix, en cas d’hésitation. 

Personnellement, j’aime écrire les questions sur le papier et y répondre directement. Je trouve ce geste encore plus puissant. Notez les options entre lesquelles vous hésitez, et posez-vous des questions qui vous aident à y voir plus clair. Face à la première option, est-ce que je respecte mes valeurs et mes besoins ? Quelles en seraient les conséquences dans ma vie ? Est-ce que je vais manquer de respect à quelqu’un ? Quels sont les risques et les bénéfices ?

Prendre le temps de s’interroger de manière constructive aide à oser se lancer [à lire aussi : Oser se lancer, comment débuter une aventure]. 

Bon, en toute honnêteté, je ne me sers pas que des questions pour prendre une décision ; je m’appuie beaucoup sur mon intuition (ce qui fera sûrement le sujet d’un article). En revanche, quand on manque de confiance en son ressenti, se servir des questions est un bon moyen d’avancer.

> Faire face à une difficulté : choisir ses questions

Je me suis intéressée à la puissance des questions alors que je traversais une période plutôt chargée et difficile. Quand la situation devenait particulièrement pesante, j’avais tendance à voir le verre à moitié vide. « Pourquoi cela m’arrive-t-il ? ». « Quand tout cela va-t-il enfin se terminer ? ». 

J’entretenais une boucle plutôt négative, qui me maintenait dans mes blessures et mes frustrations. 

Choisir les bonnes questions peut mener à une vraie séance d’auto-coaching. Face à un problème, on peut s’interroger : quel est mon problème ? D’où vient-il, selon moi ? Quels petits gestes puis-je mettre en place pour l’améliorer ? Qui veux-je devenir pour mieux gérer ces problèmes, ou ne plus les rencontrer ?

Une question bien pensée peut nous mener à réfléchir de manière constructive. Elle concentre notre énergie, notre attention, sur un point précis de notre situation, qui peut être celui du problème ou de la solution. Cette question toute simple m’aide quand les choses commencent à me peser → suis-je en train de m’attarder sur le problème ou sur sa solution ? Vous verrez très vite quel type de pensées et de questions vous traverse ; si elles ne vous conviennent plus, changez-les.

> Faire face à une difficulté : choisir où diriger son attention 

Une question permet donc de diriger son mental, son énergie, mais aussi ses émotions et son temps, sur une direction qu’on peut avoir décider pour soi. [À lire aussi : J’ai testé – un mois à utiliser le pouvoir de mon intention].

Devant un moment difficile, on peut se concentrer sur ce qui va. « Que puis-je faire, là tout de suite, pour me faire du bien ? ». « Qu’est-ce qui m’est arrivé de bien aujourd’hui, cette semaine, ces derniers mois ? ». 

Vous pouvez apprendre à jouer avec les questions. Voyez-le comme un jeu qui redore vos journées. Cherchez quelle interrogation peut vous redonner le sourire, l’énergie, l’envie, la détente.

La puissance des questions : donner le ton

Pour vous habituer à vous interroger de manière bénéfique, et à vous créer des schémas de pensée positifs, rien de mieux que d’apprendre à cadrer ses journées.

Au réveil, pendant la journée si vous le souhaitez, et le soir, posez-vous une petite série de questions. Le matin, ça peut être des pensées de gratitude (« pour quoi suis-je reconnaissante ? » « qu’est-ce que je possède déjà qui me met en joie ? ») ou inspirantes (« qu’est-ce qui m’attend aujourd’hui de fun ? » « qu’est-ce que je peux faire aujourd’hui de motivant ? »). Le soir peut aider à résumer votre journée : « qu’ai-je appris de ma journée ? ». « quelles sont les petites choses chouettes qui me sont arrivées ? ». 

Ça peut paraître « cucul la praline » (tout comme cette expression que je sors de je ne sais où), mais tentez-le quand même. Se poser des questions positives, inspirantes, encourageantes, va mener votre cerveau à aller chercher les réponses correspondantes. Vous ferez de plus en plus attention à ce qui vous arrive de bien dans votre vie. Vous verrez les choses sous un angle plus motivé et valorisant. Ça n’efface pas les problèmes et les difficultés ; ça permet de les traverser avec une meilleure énergie.

La puissance des questions : se servir des questions pour entrer en soi

Enfin, je me suis entraînée à repérer les questions que je me pose de manière inconsciente, dans mes journées. Quand je sens que je me parle mal, que je soupire trop, que je suis tendue, que je suis de mauvaise humeur, j’ai pris le réflexe de souffler, de me poser et de m’interroger. 

« Suis-je en train de me respecter ? De me faire du bien ? ». 

« Qu’est-ce qui bloque et m’empêche d’avancer ? ».

« Que puis-je faire pour passer une journée plus agréable ? ».

Ces minutes où vous vous autorisez à ralentir, à mettre tout en pause et à entrer en vous-même sont précieuses. Vous pouvez les voir comme une boussole qui vous réoriente. 

Parfois, une question qui vient n’a pas de réponse immédiate. Ce n’est pas mauvais signe. Laissez-la faire son effet, la réponse viendra en temps voulu. 

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Nous nous posons sans cesse des questions ; autant le savoir et privilégier celles qui nous servent vraiment, non ? Mon conseil serait de ne pas voir ça comme une contrainte, mais comme un jeu. Petit à petit, je suis certaine que vous sentirez une différence. 

La nature de nos questions entraîne le résultat que l’on va obtenir.

Avez-vous conscience des questions que vous vous posez au quotidien ?