Aller au-delà

11 août 2022. À l’approche de la sortie de mon roman, je me sens à la fois excitée et un peu dépassée. C’est comme un rêve qui se réalise et qui, avec du recul, m’a demandé de traverser de nombreux obstacles : oser écrire, oser partager cette histoire, oser la publier, oser recevoir des retours.

Et ça m’a inspiré à te partager ces mots : tout désir de coeur va te demander d’aller au-delà de quelque chose. 

Au-delà de tes peurs naturelles (le changement, l’inconnu, c’est pas le truc préféré de notre cerveau).

Au-delà de tes illusions et des mensonges que tu t’es toujours raconté.e (car s’élever à hauteur d’un désir, ça demande de reconsidérer qui tu es vraiment : une petite fille craintive qui prend les devants ou une femme qui croit en elle et rassure la petite fille ?).

Au-delà d’un certain confort (mine de rien, on s’y était habitué, à notre quotidien discret mais somme toute confortable).

Au-delà d’une certaine neutralité et d’une forme de plaisir tranquille (reconnaître tes désirs, c’est accepter de traverser ce qui demandera à être traversé, dont les phases plus obscures de doutes, de peurs, de tristesse et de colère qui feront le nettoyage nécessaire pour te transformer).

Au final, c’est de cela qu’il s’agit : choisir d’être vivant.

Choisir de ressentir des désirs et de les accomplir. De se mettre en route et de voir. Avec toutes les émotions et découvertes que ça entraîne en chemin.

Ce sont souvent les limites qu’on s’est imposé année après année, qui nous persuadent qu’une vie riche et pleine de sens est impossible ; qui nous encouragent à préférer la discrétion et la neutralité au mouvement parfois intense, mais toujours profond et magique de la vie.

De ta vie.

Un peu comme des bornes qu’on aurait minutieusement tracées autour de notre chemin : je vais par là, mais pas par ici – trop dangereux. On peut faire ceci, mais pas cela.

Que se passe-t-il quand on ne supporte plus ces limitations ?

Et bien… on peut choisir de les enfreindre.

En se basant sur ses ressentis pour s’orienter dans ce nouvel espace.

En faisant confiance à la vie de nous amener les aides nécessaires en chemin.

En décidant de croire en soi et en sa magie.

Car dès lors que tu t’ouvres à tes désirs profonds,

Tu commences à écrire ta propre chanson.

Au-delà des bornes que tu as toujours cru tiennes.

Que t’inspirent ces mots ?

As-tu la sensation de pouvoir dépasser tes propres bornes ? L’as-tu déjà fait ?

Si tu en doutes, laisse-moi te rappeler cette vérité : même si ça peut parfois paraître dur ou effrayant, tu as en toi tout ce qu’il faut pour dire oui à tes désirs et te mettre sur le chemin de leur réalisation.

Un pas à la fois.

Tu as cette magie en toi.

ANECDOTES

Comme tu l’as peut-être remarqué, le titre de ma trilogie s’intitule Au-delà des bornes. Devoir trouver un titre à une création est une étape que je redoute toujours. Je mets souvent des plombes à trouver des mots qui me conviennent. Ce titre, je l’ai trouvé en 2019, en feuilletant un livre de C. G. Jung après avoir gribouillé quelques mots-clefs sur un papier. En sachant que j’ai débuté l’écriture de ce roman en 2005, tu imagines les années que j’ai passé sans titre pour le nommer. 

J’avais des pages et des pages de recherches pour trouver les mots justes, des années durant. Mais il a suffi d’un coup d’oeil à une page pour que le bon titre me saute aux yeux. La vie est assez étrange, non ? ^^

Au-delà des bornes est donc le symbole de ces limites à franchir pour entrer au contact de la vie et de son vrai moi. Le tome 1, intitulé Rêveries, va se concentrer sur les limites imposées par l’extérieur mais aussi par le regard qu’on porte sur le monde. 

Ben, Nadia, Sandro et Danny sont de jeunes enfants qui perçoivent l’extérieur à travers ce qu’on en raconte : il y a des méchants et des gentils, des choses qui se font et d’autres pas, des zones dangereuses et familières, des moments drôles et d’autres agaçants.

Lorsque l’aventure s’invitera dans leur quotidien, ils seront bien forcés de vivre ces limites et, parfois, de les dépasser.