Comment rester soi-même face aux autres ?

Il est facile d'oublier qui on est pour s’assurer de plaire et d’être intégré au groupe. Je vous livre mes astuces pour rester soi-même face aux autres.

On ne va pas se mentir, rester soi-même au milieu de la multitude, ce n’est pas toujours une mince affaire. Surtout quand les gens, là autour, vous paraissent si semblables, et vous, si différent. On vous parle de façons de faire, de façons d’être, de se tenir, de se comporter. Vous ne savez plus que choisir, que faire, quelle attitude adopter pour plaire et réussir. 

Parce que si on se lance dans le monde, c’est pour réussir, d’une manière ou d’une autre. Réussir à se faire des amis, à monter son business, à gagner de l’argent, à être heureux, à se sentir en sécurité. D’où la question qui émerge : peut-on se lancer dans le monde en restant soi-même ? 

Je suis persuadée qu’il est possible de rester authentique au contact du monde. Par « monde », j’entends le fait d’évoluer à l’extérieur, d’interagir avec les autres. De sortir de chez soi et de communiquer, de faire, de proposer, de construire, d’essayer. Il est facile de s’oublier et de faire comme tout le monde. De suivre des modèles et des stratégies en mettant peu à peu de côté ses propres atouts. En développant une saine relation avec soi-même et en prenant garde aux signaux, on peut parvenir à rester aligné avec ses valeurs et ses envies profondes, tout en évoluant parmi les autres.

Il est facile d'oublier qui on est pour s’assurer de plaire et d’être intégré au groupe. Je vous livre mes astuces pour rester soi-même face aux autres.

Des peurs qui freinent

Avoir du mal à rester soi-même face aux autres réveille différentes peurs qui sommeillent en nous. Elles entrent en conflit avec nos envies et nous empêchent de nous sentir bien dans ce que nous faisons. 

On peut trouver LA PEUR DU REJET. C’est une peur sociale. Nous avons intrinsèquement besoin d’appartenir à un groupe. Le groupe rassure, sécurise, il était même une question de survie pour nos ancêtres des cavernes. S’imaginer mis au banc de la société est flippant. Alors, pour s’assurer sa place, souvent, on joue le jeu. Parce qu’on a acquis la conviction que pour être aimé, il faut accomplir quelque chose ou se conformer à ce que les autres attendent de nous.

On passe pour ci ou pour cela, dans l’espoir de ne pas choquer, de ne pas être moqué, de ne pas être rejeté. On est « comme il faut » plutôt que comme… soi-même. 

De là découle également LA PEUR DE SE DEVOILER, très liée à la peur de la différence. On peine à révéler ce qui se cache en nous : nos envies, nos désirs, nos besoins, nos défauts, notre côté plus sombre. Il s’agit pour moi de cette part vulnérable, moins lisse, moins lumineuse que celle que nous montrons plus librement. Il peut s’agir de nos particularités (en cas de stress, on récupère en dansant comme un fou), de nos faiblesses (on rougit facilement quand on reçoit un compliment), de nos émotions enfouies (face à une injustice, on ne sait faire autre chose que crier).

De cette peur découle souvent un sentiment de honte et de culpabilité. On révèle des choses de soi qu’on n’a pas envie de montrer. On est bizarre, on n’est pas assez ceci, on a des goûts douteux. 

Alors, on se dissimule ou on veut autre chose que ce qu’on a – que ce qu’on est

Sauf que, pour pouvoir se sentir libre et heureux, c’est assez important de laisser vivre à l’air libre ce qui fait partie de soi. Ses besoins, ses envies. Ça fait plaisir au petit enfant qu’on porte en soi ; refuser de s’exprimer librement, c’est un peu comme lui enlever de force sa corde à sauter. Pas cool. [À lire aussi : Un regard d’enfant dans un corps d’adulte].

Alors, que faire pour rendre la corde et s’autoriser à sauter avec ? Je vous livre ci-dessous des épisodes de mon expérience et les moyens mis en oeuvre pour rester moi-même au maximum.  

Comment rester soi-même : Développer l’amour de soi

> S’accepter plus largement

L’amour, c’est quand la différence ne sépare plus, disait Jacques de Bourbon Busset. Quand on n’accepte pas pleinement qui on est, on est séparé de plusieurs parties de soi. On les tient à l’écart, parce qu’elles ne nous sont pas agréables. Il peut s’agir de défauts physiques, de manières de parler, d’incapacité à s’exprimer, de peurs, de doutes. Si on ne veut pas les voir, rien d’étonnant à ce qu’on les dissimule aussi au reste du monde.

Développer l’amour de soi, c’est s’entraîner à vivre avec soi. Ce n’est pas chercher à changer ou effacer ce qui ne nous plaît pas, mais apprendre à faire avec. Avec notre corps, notre rire, notre manière de penser, nos préférences, nos contradictions. Plus on apprend à se voir comme une oeuvre d’art, en cela qu’on est unique et irremplaçable, plus on devient ok avec l’idée d’être soi face aux autres. 

> Se savoir unique 

L’amour de soi est un gros sujet que je ne vais pas développer ici, mais voici ce que j’ai tiré de ma propre expérience : en étant tolérant avec soi-même, on le sera avec les autres. En montrant qu’on est à l’aise avec qui on est, les autres le seront aussi. Si on renvoie l’image d’une personne bien dans ses baskets, qu’elle soit excentrique, volubile, calme ou encore méticuleuse, on nous croira.

Alors, prenez d’abord le temps de mieux vous accueillir. Rappelez-vous autant de fois qu’il le faudra que vous avez vos spécificités, et qu’elles vous rendent uniques. Que vous avez vos qualités et vos défauts, vos forces et vos faiblesses, comme n’importe qui. Que du moment que vous respectez l’autre, vous pouvez toutes les exprimer – elles sont qui vous êtes. 

Sachez que vous ne plairez pas à tout le monde, et que c’est ok. Il y aura toujours assez de gens sur terre qui seront sensibles à votre personnalité. Vous attirerez des gens qui vous ressemble, et c’est bien mieux ainsi, non ? 

Accepter sa différence, c’est accepter qu’on est tous unique et capable d’apporter sa pierre à l’édifice. 

Aimez-vous sans conditions et vous verrez que vous aurez naturellement envie de vous réaliser et de vous impliquer dans le monde.

Comment rester soi-même : Bien se connaître

Pour arriver à rester soi-même, il faut encore savoir qui on est. Comment assumer ce qu’on porte à l’intérieur de soi, si on ne sait même pas ce que sont nos véritables besoins, envies, opinions ? 

> Être à l’écoute de soi

Prenez le temps d’être au clair avec cela. Offrez-vous des moments d’introspection pour vous interroger : en écrivant, en dessinant, en parlant avec un proche ou un professionnel.

Les méthodes sont nombreuses, et elles demandent parfois un peu de temps et de persévérance [à lire aussi : Mettre de la clarté – 9 astuces pour dépasser doutes et confusion].

Quoi que vous choisissiez, ça me semble essentiel d’en passer d’abord par cette introspection, pour pouvoir tisser une saine relation à soi et la partager au monde. 

Vous verrez qu’en le faisant, vous pourrez être surpris du décalage entre ce que vous découvrez et ce que vous montrez au quotidien. Il y a parfois une forme de deuil à faire à ce niveau-là : accepter de renoncer à la personne qu’on aurait voulu être, pour incarner la personne qu’on est vraiment.

Comment rester soi-même : Développer l’affirmation de soi

> Apprendre à moins contrôler son image

Une astuce qui a bien marché pour moi : apprendre à sortir du cadre en instaurant un grain de folie. Le « cadre » représente ces limites que vous vous imposez à vous-même, par souci de rester conforme, d’être bien vu etc. Prenez le temps, chaque jour, de faire consciemment une action qui vous sort de telles limites. 

Un exemple tout simple : j’ai toujours écris en respectant les marges. J’aime que mes feuilles soient propres, mes traits droits, mes mots bien ordonnés (perfectionnisme bonjour!). Je me suis obligée à faire dépasser des mots dans les marges. À écrire avec une couleur voyante. Petit à petit, je me suis interrogée : en vérité, tu voudrais écrire comment ? Avec quel stylo ? À quelle vitesse ? J’ai découvert que mon costume de la bonne élève m’avait entraîné à agir d’une certaine façon, et que j’avais mis de côté certaines fantaisies qui, en fait, me correspondaient plus.

Ce genre d’exercice vous apprend à être plus à l’écoute de vos particularités et à oser les exprimer, même si elles paraissent inhabituelles ou excentriques.

> Dire ce qu’on pense 

À l’idée d’exprimer tout haut ce que je pense tout bas, je suis confrontée à la peur de faire mal. Et si l’autre en sort vexé ? Blessé ? Doit-on vraiment exprimer toutes ses opinions, sous prétexte qu’elles nous appartiennent et sont donc authentiques ? 

Pour dépasser cette peur, je me pose une question quand je sens que j’hésite à parler ou à agir : est-ce que je suis en train de me respecter et de respecter l’autre ? Cette petite phrase m’aide aussi à me calmer avant de m’exprimer, si je suis trop prise dans mes émotions et que je risque de dire des choses que je ne pense pas.

Vous verrez que, souvent, vos actes sont juste l’expression de vos envies et ne sont pas dirigés contre quelqu’un. Ce sont vos peurs de ne pas plaire, de finir rejeté, qui vous font croire que vous allez faire du mal à l’autre, en osant partager vos pensées.

C’est l’idée de se définir soi-même à travers ce qu’on pense et ressent (qu’il s’agisse d’un compliment ou d’une critique) sans vouloir imposer sa pensée. Je pense que si on sait rester aimable et honnête, il n’y a pas de raison de finir exilé.

> Oser passer pour un idiot

Prendre la décision de se montrer tel qu’on est, c’est prendre le risque d’être vu. Ce qui peut entraîner de l’inconfort. Oui, il y aura des gens pour vous montrer du doigt, si vous vous exprimez et que vous ne trouvez pas vos mots. Oui, il y aura des gens pour critiquer votre physique, vos idées, vos goûts. 

Avoir conscience de ces inconvénients et accepter que ça soit ok, m’aide à oser me révéler et à relativiser si ça arrive. On a tous le droit d’avoir des pensées, des plaisirs, des formes bien à nous. On a tous le droit de les exprimer plus ou moins maladroitement. On a tous le droit d’être vulnérable et de ne pas toujours être à la hauteur. Rappelez-vous que si une situation vous semble inconfortable, c’est à force de la répéter qu’elle deviendra naturelle. 

L’essentiel, à mes yeux, est de ne pas se prendre la tête. Être soi, ce n’est pas être parfait ; c’est faire les choses à sa façon. Se comporter un peu différemment des autres. Il n’y a pas de modèle à suivre. 

Comment rester soi-même : Rester attentif aux signaux

Quand on n’est pas habitué à être soi, nos petites habitudes nous rattrapent bien facilement, surtout au début. Rien de dramatique là-dedans, mais on peut apprendre à les repérer et à les transformer.

Deux astuces à ce niveau-là : prêter attention à ce qui se passe en soi et se poser les bonnes questions.

> Ressentir l’empêchement

On s’empêche parfois de faire pleinement ce qu’on veut par souci de contrôler son image : c’est typique sur la scène de danse, quand la musique vous emporte, que vous avez envie de danser et que pourtant votre corps se braque. 

Ça demande un peu de vigilance, mais vous pouvez deviner ce mouvement en vous : celui qui ralentit le geste, ou le freine. Vous aurez parfois un doute : « ah non, je ne peux pas dire ça. C’est ridicule ». Une hésitation : « mais si j’écris ça, et que c’est mal documenté ? ». 

Si vous ressentez un tel blocage, prenez le temps de respirer. Se concentrer sur sa respiration aide à se recentrer sur ce qu’on veut, sur ce qu’on aime. 

> Être ou paraître ?

Pendant un certain temps, j’ai eu un compte Pinterest rien que pour moi. J’enregistrais toutes les images qui me plaisaient dans des tableaux définis. J’y prenais du plaisir, je me sentais inspirée. Un jour, j’ai partagé ce compte sur mes autres réseaux : c’est comme si je le rendais public. Aussitôt, je me suis surprise à agir différemment. J’avais pourtant l’intention de partager mon compte tel quel, sans stratégie. Je voulais juste montrer à ceux que ça intéresse ce qui m’inspire et me plait. Malgré cela, je cliquais nettement moins spontanément sur les images qui m’interpellaient. Au lieu de les glisser dans des tableaux, une petite voix en moi me disait « non, là c’est trop sombre, on va te prendre pour une fille macabre. Là, c’est trop étrange. Les gens ne vont rien comprendre ».

Dans ces cas-là, arrêtez-vous et interrogez-vous : êtes-vous en train de faire les choses pour paraître, ou pour être ? Cherchez-vous à ressembler à quelqu’un ou répondez-vous simplement à vos envies ? 

Cette petite question m’aide aussi à me recentrer.

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Je vous ai partagé ici mes réflexions et astuces pour réussir à être un peu plus moi-même chaque jour. Qu’en est-il de votre côté ? Trouvez-vous facile d’être et de rester soi-même au quotidien ?

Il est facile d'oublier qui on est pour s’assurer de plaire et d’être intégré au groupe. Je vous livre mes astuces pour rester soi-même face aux autres.
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Rester soi-même dans un monde sans cesse mouvant n’est pas toujours évident. Et ça demande parfois d’activer certaines prises de conscience en soi. De voir sa réalité sous un nouvel angle.

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6 réponses à “Comment rester soi-même face aux autres ?”

  1. Alors je suis totalement tomber par hasard et j’en suis ravie ! Je me suis tellement retrouver dans ces lignes . J’ai une année de seconde très particulière et je souhaite déjà vite en finir avec le lycée. Je n’arrive pas à trouver ma place à cause de ce défaut que j’ai eu. Donc merci je vais essayer de faire les choses que tu conseille au sein de fille avec qui je traine.

  2. Belle réflexion certes, mais il est long chemin du projet à la chose. On est dans l’humain et rares sont ceux qui n’y parviendrons pas seuls et sans méthode. Mais est-ce parce que c’est difficile qu’il ne faut pas essayer ? je ne le pense pas. 😊

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